Deux femmes pour la même cause au marché de poisson
Après une longue Souffrance des vendeuses de poissons dans différents marches de N’Djamena ; entre autres la question de l inondation et de l'embouteillage .Il est en fin construit un marché moderne pour alléger la souffrance de ces dernières. Ce marché est situé dans le sixième arrondissement au bord du fleuve Chari, non loin du pont de Chagoua. Il a une capacité d’accueil d’au moins 96 places. Ce marché moderne de poisson a ouvert ses portes officiellement le 19 mai 2016.moins d’un an après son ouverture, ce marché connait une crise profonde de gestion qui divise les femmes commerçantes du poisson. Il existe aujourd’hui deux tendances : l’une a décidé de regagner l’ancien marché de Dembé dirigée par madame Christine, et l’autre, est restée sur place dans ledit marché. Cette dernière est dirigée par madame Fihil Agoi (présidente de l’union des organisations des femmes vendeuses de poissons). Nous avons rencontré les deux présidentes dans leurs sites respectifs.
Selon Madame Christine ; nous avons décidé de regagner l’ancien marché parce qu’il existe une mauvaise gestion de fonds cette union et que la dite organisation est prise en hotage par un groupe de femmes. Elle laisse croire qu’aucune femme ne sait où part l’argent cotisé. Aujourd’hui, elles ont été suivies à Dembé par une association alnadjouma spécialisée dans le transport de poisson ; selon elle, les transporteurs ont demandé un bilan sur le fonds, mais en vain. Madame Christine estime aujourd’hui que l argent cotise s élève a des milliers de francs et que chaque vendeuse de poisson se voit prélever au moins 6000 FCFA par jour.
Pour la présidente de l’union ; Madame Agoi , elle nous fait savoir que l équipe dissidente dirigées par Christine est manipulée par les hommes, surtout l’association Alnadjouma de la région du Lac, ladite association veut absolument sa part de gâteau et son équipe a refusé. A la question de la mauvaise gestion des fonds de l union ; elle souligne que l’argent a permis la construction de 20 hangars qui abrite 200 femmes, soit 296 places au lieu de 96 places au début. Cet argent a permis de construire un forage et installe l’électricité dans le dit marché moderne de poissons .face a la crise économique et financière que traverse le Tchad ; elles exhortent toutes les deux, à l’Etat à redoubler d’effort pour rehausser le niveau de l’économie tchadienne, car cela joue énormément sur leurs affaires. Ce problème n’attire t-il pas l’attention particulière de l Etat? Ou voudrions nous jouer au pompier après l’incendie ? Les autorités communales sont interpellées pour régler ce problème qui perdure et qui peut créer une autre crise dans les jours à venir. Ces femmes se regardent aujourd’hui en chien en faïence et prêtes à tout pour protéger leurs intérêts.
Par ASNA Eric
Les images du marché de Dembé et marché moderne de poisson.