Construction du pont sur Chari Inquiétude et lamentation à Walia

Publié le par Tangsou

Suspendue faute de financement depuis 2015, la construction du 3e pont à quatre voies sur le fleuve Chari a redémarré. Mais, tout le long du quartier Walia du Pont en construction en passant par l’école officielle de Walia Goré jusqu’à la voie menant à Ngueli, un tronçon  sera construit. Si cette route desservira le quartier, elle n’est pas sans conséquences. Beaucoup de ménages seront touchés.

Depuis  que les techniciens de la société en charge de  construction de ce pont sont à pied d’œuvre et ont badigeonné les maisons à raser, c’est la psychose au sein des ménages. Ce sujet, est dans tous les débats. En attendant d’être recensées, en vue d’un probable dédommagement les victimes multiplient des séries de rencontre. Ainsi, à l’initiative des chefs des carrés des maisons badigeonnées, une première réunion d’urgence a été convoquée le samedi 12 septembre en vue de recenser tous ceux qui ont vu la peinture passée sur le mur de leur maison. A l’issue de cette réunion, un comité de crise a été mis sur pied. Selon les initiateurs de cette rencontre, ce comité mènera des démarches pour que ce travail se fasse dans l’intérêt général.

Aucune information sur les indemnisations

Au-delà de  l’énormité du dégât que ce chantier aura à créer, les avis sont partagés au sein de la population  victime. Car beaucoup pensent que non seulement cette voie pourra desservir le quartier Walia, mais elle donnera un aspect nouveau au quartier. Pour eux, quoique ce chantier fasse des mécontents et délogera une bonne partie des ménages, c’est un mal nécessaire. « Cette route viendra donner un nouveaux visage au quartier et pourra créer des sources de revenus à cette population » lâche un jeune rencontré sur les lieux de la rencontre. Sur le terrain les engins de la société en charge de la construction de cette voie sont visibles nuit et jour. Cette présence d’engins suscite lamentation et inquiétude. Même si beaucoup de victimes sont rassurées qu’elles seront dédommagées, d’autres plus sceptiques attendent le concret pour se rassurer. C’est dire que jusque là, les victimes ne détiennent aucune information sur les indemnisations. C’est bien ce qui sème le doute et la confusion au sein de la population. En attendant, les supputations vont bon train.  

#Politique
TANGSOU HAMTA, Journaliste tchadien

Par Tangsou

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