Né à Sarh au sud du Tchad le 23 septembre 1994, le petit comme le surnomme certains de ses fans, MADTOINGUE CONSTANT a choisi très tôt sa carrière dans le football. Bien connu par son enthousiasme et l’amour du ballon rond, personne a hésité de l’aider d’une manière ou d’une autre pour qu’il arrive au sommet de rêve. Constant est un brillant joueur qui sur tout le terrain fait des très bonnes prestations à tous les postes qu’on lui demande. Son courage lui a permis de gagner vite les confiances de ses coéquipiers ainsi que ses dirigeants partout où il va. Ce jeune plein de talent veut faire du football tchadien une activité et un métier à ceux qui veulent bien faire carrière.
Il répond aux questions du journaliste Louba-heindé Séraphin du site seraphinnews.over-blog.com
- L-S : Votre identité s’il vous plait.
- Je suis Madtoingué Constant né le 23 Septembre 1994 à sarh au sud Tchad.
- Que faites-vous à part le football ?
Je suis étudiant à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) ici à N’Djamena
- L-S : Pourquoi avez-vous choisit le football parmi les autres disciplines ?Ce n’est pas un hasard pour moi car ce choix que j’avais fait me vient directement du cœur et je l’ai fait par vocation ensuite la passion. Depuis mon enfance j’ai ce rêve dans mon cœur qu’un jour je deviendrai un footballeur de renom et voilà suis sur le chemin aujourd’hui. J’ai choisi comme un métier de vie et faire connaitre aux passionnés du football.
- L-S : Comment êtes-vous arrivée à l’équipe nationale ? Je suis un enfant du Moyen-Chari dont ma ville natale est sarh. Cette ville m’a tout donné et aussi m’a appris tout sur le sport en particulier le football par ce que de mon enfance j’ai su comment les aînés jouaient et participaient à des grandes compétitions. Alors c’est mon tour d’en faire autant. Aujourd’hui je porte les couleurs du Pays grâce à la volonté que je porte et j’accorde au football tchadien. Je suis arrivée aujourd’hui dans l’équipe nationale après avoir passé un bon temps à Sarh dans l’équipe Tourbillon puis actuellement dans ASCOT ici à N’Djamena. Tous ces moments je n’ai pas cessé de me donner pour l’avancer du football tchadien.
- L-S : Comment a été votre début de la carrière footballistique ?Ah oui ! Mêmes les grands joueurs disent que tout début est dur et difficile pour y arrivée à certains des rêves, alors il avoir le cœur d’un combattant avec un tout petit peu de sacrifice et tout ira mieux pour la vie. Quant à moi, je me suis torturé quelques fois sans trouver à manger pour arriver à ce niveau.
- L-S : Vos amis vous apprécient-ils en étant avec eux dans le même club et combien de clubs avez-vous servit ? D’abord j’ai trouvé un club ou les jeunes comme moi adoraient le football surtout l’équipe de Tourbillon à Sarh ou j’avais fait mon début. C’était très bien pour moi car on dialoguait puis on se reprochait quelques fois sur des erreurs etc. pour la bonne pratique du football et surtout pour notre club. Lors des matchs ou des entrainements on reste toujours soudé l’un à l’autre et cela laisse un esprit d’équipe et une volonté de réussite en nous à chaque fois. Moi particulièrement j’ai vu comment les autres ont de l’estime pour moi car de même je dispose aussi ce respect envers tous partout où je suis passé.
- L-S : Pour quel raison vous changez des clubs ? on vous paie mal ?Le football tchadien a beaucoup de problèmes surtout le côté financier. Mon arrivée à la capitale ou je suis avec le club Ascot, je tiens le coup car peu importe l’argent car mon rêve est devant. Il est vrai que l’argent est le moteur de tout mais avec mon club on s’entend encore mieux.
- L-S : Vos relations avec les entraîneurs et dirigeants des clubs? Je suis une personne qui cherche toujours à écouter et donc les conseils de mes entraîneurs ainsi que mes dirigeants du club je les tiens à cœur pour garder mon élan dans ma carrière footballistique. Pour moi rien ne dépasse les conseils et aussi, quand j’ai des questions de savoir je n’hésite pas ou encore certains de mes problèmes techniques je les expose à tout moment et cela fait qu’on a de très bonnes relations.
- L-S : Est-ce que le poste dont vous joué actuellement dans votre club et dans l’équipe nationale ne vous gêne pas car étant dans le club c’est autre chose qu’à l’internationale ? Dans le football il n’y a pas de poste exacte pour devenir un grand footballeur, alors je suis toujours ravis du poste qu’on me donne pour le jeu et on a un exemple concret qui est Didier Drogba un défenseur qui aujourd’hui un attaquant.
- L-S : As-tu d’autres passions que le football ? - Ah oui! Si le bon Dieu me permet d’être un joueur aujourd’hui, pour moi maintenant, c’est de voir ceux qui me suivent c’est-à-dire les cadets? Donc après ma carrière j’irai dans ma ville natale créé quelque chose pour les cadets qui veulent bien poursuivre leur carrière de football comme moi.
- L-S : On sait que le sport en général et le football tchadien en particulier éprouve des énormes difficultés alors comment voyez-vous cela en tant qu’acteur direct ? - Je pense que le football tchadien a de nombreux défis à relever car à force de bien voir les choses, on dirait qu’il n’est pas encore né comme les autres pays. Notre football a besoin de moyen et aussi de changement de mentalité sur tous les plans possibles, les politiciens, les dirigeants, les joueurs et la population. On doit vraiment se mettre au travail pour le football tchadien si l’on veut car ceux qui maîtrisent le football ne sont pas aider et ne sont pas aussi placés à leur place pour prendre au sérieux les choses.
- L-S : Dans l’histoire du football tchadien, c’est l’unique trophée que vous avez remporté en coupe de la CEMAC 2014, alors comment avez-vous fait ? - Le football à ses principes et aussi les rêves de gagner les trophées comme les autres. C’est bel et bien vrai que la nation tchadienne cherchait à tout prix le titre depuis la nuit des temps mais en vingt, Dieu merci cette nouvelle génération vient de donner un espoir mais ce n’est pas suffisant car nous voudrions aller encore plus loin que cela. C’est un travail collectif qui a donné fruit aujourd’hui et ce trophée est pour tous les tchadiens qui de loin ou de près à contribué d’une manière ou d’une autre pour que le drapeau tchadien soit hissé dans l’Afrique centrale alors tous ensemble pour en faire sur toute l’Afrique et pourquoi pas dans le monde un jour ?
- L-S : Pourquoi les sportifs tchadiens en général ne sont pas solidaires ? - Quand on joue au football et que la compréhension manque, certainement il n’y aura pas la solidarité. Il est vrai que l’œuvre humaine n’est jamais parfaite car y a des irrégularités qui existent entre les sportifs mais cela peuvent se réparer et de réussir. Pour moi, si la solidarité manque à une institution sportive rien ne peut se réaliser car tous s’affaiblies et échoues.
- L-S : Avez-vous des visions (projets) dans le futur ? - Mon rêve est de réussir dans le football et de construire un centre de formation pour mes cadets.
- L-S : Quels sont vos conseils à l’endroit de vos cadets qui aimeraient suivre vos traces? - Même s’il est dur comme quoi, il faut avoir un cœur et de continuer la lutte, seul le courage est le chemin de réussite dans toute entreprise. Je leur demande rien que de courage car il n’y a pas de miracle en sport, seul le travail et le courage dans l’espoir d’aller vers l’avant qui compte.
« Pour moi, je cours aujourd’hui comme un fou sans manger de fois mais le cœur me répondra un jour car je veux devenir un grand joueur… »
+235 66 36 76 99 / 93 61 20 30
adoumngarseraphin@yahoo.fr
@SéraphinLouba
Par Louba-heindé Séraphin A.
Journaliste, Indépendant-Internaute
