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Charles Blé Goudé, depuis son lieu de détention, a appelé à un ‘‘boycottage retentissant’‘ du projet de Constitution du président ivoirien Alassane Ouattara.

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Ladite Constitution sera soumise à référendum dimanche prochain. C’est dans une lettre transmise à l’AFP par son avocat que l’ex-ministre de Laurent Gbagbo a demandé un ‘‘désert électoral au score sans appel et à une abstention retentissante le 30 octobre pour dire NON à cette imposture’‘.

Pour celui qui se faisait appeler le général de la rue, le régime d’Abidjan s’apprête à ‘‘nous imposer une monarchie naissante par la constitutionnalisation des arrangements au sein d’un groupement politique privé’’

Mais le pouvoir soutient mordicus que le projet de Constitution permettra de mettre fin à ‘‘l’ivoirité’‘, un concept creux et discriminatoire, crée par l’ex-président Henri Konan Bédié pour éloigner son adversaire d’alors, Alassane Ouattara, du fauteuil présidentiel.

Ce projet de nouvelle Constitution prévoit comme l’actuelle Constitution que “le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une seule fois” mais il supprime la limite d‘âge maximale de 75 ans pour être candidat. M. Ouattara, 74 ans, a été réélu pour un second mandat en octobre 2015.
“En clair, le président Ouattara veut se servir de notre loi fondamentale pour régler son problème testamentaire entre ses héritiers et ses alliés politiques” a réagi Blé Goudé, 44 ans.

Pour lui, ‘‘la suppression de la limite d‘âge est une remise en cause du processus de rajeunissement de la classe politique’‘.

Charles Blé Goudé est jugé pour crimes contre l’humanité à la CPI, en compagnie de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.

Par LS et Net

L'homme fort de la Côte d'Ivoire

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ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Dans le cadre du renforcement du rôle de la société civile dans le processus ITIE-TCHAD. Le Tchad a rempli les conditions nécessaires à son adhésion à l’Initiative pour la transparence des Industries Extractives (ITIE) et a été admis « pays conforme » le 15 octobre 2014. Aux côtés de l’Administration et des industries extractives, la société civile a joué un rôle majeur dans cette reconnaissance.

Sous la direction de l'Expert en Communication et de Renforcement des Capacités, M. Boubacar Soumaré venu du Niger au compte de la Banque Mondiale, a donné du sens dans le travail des OSC avec ITIE pour se mettre en route.

Dans ce sens, l’ITIE-Tchad avec le soutien de la Banque Mondiale, conduit un programme de renforcement du rôle des OSC dans le processus ITIE au Tchad, objet du premier atelier s’est tenu le 06 octobre 2016 en cours à N’Djamena.

Au titre des activités dudit programme de travail, un second qui regroupe encore les organisations de la société civile (OSC) déjà impliquées dans le processus et des organisations qui peuvent y contribuer de façon constructives pour la bonne marche des travaux de l’ITIE au Tchad. Lors de cet atelier, des travaux de groupe ont été finalisé pour qu’en fin l’ITIE en partenariat avec la Banque Mondiale puissent tenir une feuille de route en main pour la finalisation de l’objectif fixé.

 

ITIE en atelier

Par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale
ITIE veut se mettre au travail par le biais de la Banque Mondiale

Publié dans Société

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Le candidat tchadien arrivera

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Le Ministre des Affaires Etrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération Internationale Moussa Faki Mahamat a vu déjà le fauteuil laissé par Nkosazana Dlamini Zuma et voulait s'en occuper. Ce haut cadre tchadien bien connu dans les toutes les tâches accomplies ici au Tchad comme à l'international, se dit prêt au poste de la Présidence de la Commission de l'Union Africaine. 

M. Moussa Faki Mahamat

 

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Formation du personnel du ministère de la Jeunesse sur les réseaux sociaux par les jeunes de Wenaklabs

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Au vu de ce constat, l’UNICEF avec l’appui du Ministère de la Jeunesse a jugé utile d’offrir à cette jeunesse un cadre d’échange et d’expression sur les diverses questions qui les concernes. Nous avons donc eu l’idée de former les différentes structurelles du Ministère de la Jeunesse en vue de mettre en place une plateforme numérique qui permettra de favoriser le dialogue entre les jeunes eux-mêmes, le Ministère et ses structures et de mettre en avant les initiatives que portent les jeunes.

Le Ministère de la Jeunesse dispose aujourd’hui 24 structures culturelles avec lesquelles UNICEF est le partenaire. Diverses activités sont menées dans le cadre de ce partenariat telles que la lutte contre le VIH/SIDA en milieu jeune ou encore les initiatives ayant pour but de promouvoir la participation et des expressions entre les jeunes. Aussi, pour cette plateforme numérique à travers laquelle les jeunes de différentes structures de la place dont les centres d’animation culturelles, les maisons des quartiers etc. pourraient bien s’exprimer ou s’échanger sur des différents thèmes de la société. La mise en place de cette plateforme selon Maria Fernandez, responsable de la communication à l’UNICEF-TCHAD, aidera le Ministère de la Jeunesse et des Sports à pouvoir  mettre en avant les activités et programme qu’il développe en faveur des jeunes et à contribuer à leur épanouissement. Ajoute aussi le responsable de Wenaklabs ABDELSSAFI, les jeunes doivent comprendre le rôle et l’importance des réseaux sociaux pour en faire usage. Plus loin, il appelle les jeunes à aimer l’internet.

L. Séraphin

Formation du personnel du ministère de la Jeunesse sur les réseaux sociaux par les jeunes de Wenaklabs
Formation du personnel du ministère de la Jeunesse sur les réseaux sociaux par les jeunes de Wenaklabs
Formation du personnel du ministère de la Jeunesse sur les réseaux sociaux par les jeunes de Wenaklabs
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Publié dans Jeunesse et Formation

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Zidane et son club continuent d'évoluer

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Une équipe du Real Madrid très fortement remaniée est allée l'emporter 7 buts à 1 sur le terrain de Cultural Leonesa (D3), grâce notamment à deux doublés signés Asensio et Morata, mercredi, en 16e de finale aller de la Coupe du Roi.

 

Le Real, mobilisé en décembre par le Mondial des clubs, disputera le match retour autour du 30 novembre, date à laquelle les autres clubs engagés disputeront leur 16e de finale aller. L'entraîneur Zinédine Zidane avait mis au repos la plupart de ses titulaires, plaçant notamment dans les buts Kiko Casilla. Du onze de départ vainqueur de l'Athletic Bilbao 2-1 dimanche, synonyme de première place en Liga, seuls Pepe, Carvajal, Kroos et Isco ont ainsi débuté la rencontre. Marco Asensio (32e, 53e) et Alvaro Morata (46e, 55e) en ont pleinement profité pour obtenir non seulement du temps de jeu, mais également se montrer en vue d'une place de titulaire régulière.

Asensio-Morata-Isco, tiercé gagnant

Et si Zuiverloon (Léon) a ouvert la marque pour le Real en trompant son propre gardien Palatsi dès la 6e minute, à la suite d'un tir de Kroos, la supériorité individuelle et collective des champions d'Europe était telle que les pensionnaires de D3 ne pouvaient que s'incliner. D'autant que le trio Asensio-Morata-Isco se trouvait dans une grande forme. Une fois trompé par son défenseur, Palatsi a dû effectuer plusieurs belles parades devant Asensio, Isco, Kroos ou encore James. Une fois qu'Asensio avait doublé la mise pour le Real, la partie, déjà à sens unique, était quasiment terminée. 

Après un passage à vide fin septembre et quatre matches nuls consécutifs toutes compétitions confondues, le Real a repris ses attitudes de rouleau compresseur en écrasant le Betis Séville 6 à 1 en Liga mi-octobre, puis le Legia Varsovie (5-1) en Ligue des champions. La "Maison Blanche" a également prise seule la première place du Championnat d'Espagne à l'issue de la 9e journée ce week-end et une victoire 2-1 contre l'Athletic Bilbao. Le match retour de Coupe du Roi, au Santiago Bernabeu, ne sera qu'une formalité pour le Real et Zidane pourra de nouveau donner du temps de jeu à ses remplaçants.

L. S et net

 

Publié dans Sport

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M. Moussa Faki Mahamat, nouvelle fierté pour le Tchad le pays de Toumai.

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

. Nkosazana Dlamini-ZumaLe Ministre tchadien des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération Internationale de la République du Tchad, Moussa Faki Mahamat, prend le chemin pour poser sa candidature au poste de la Présidence de la commission de l’Union Africaine à la place de la sud-africaine.

A la veille de l'arrivée des chefs d'Etat pour le 26e sommet de l'Union africaine, une question, toujours en suspens, occupe les esprits : la présidente de la Commission, qui arrive au terme de son mandat en juillet passé, se représentera-t-elle ou non ? Les rumeurs tendent à dire Nkosazana Dlamini-Zuma devraient se concentrer sur l'Afrique du Sud pour les présidentielles de 2019 sans compter qu'elle a le soutien son ex-mari Jacob Zuma.

Les ouï-dire affirmant que Nkosazana Dlamini-Zuma ne tentera pas de renouveler son mandat sont de plus en plus persistants dans les couloirs de l'Union africaine, à Addis Abeba.

La présidente de la Commission arrivera au terme de son mandat en juillet. Mais selon les diplomates, Nkosazana Dlamini-Zuma regarderait plutôt vers l'Afrique du Sud. L'élection présidentielle de 2019 lui tend les bras. Beaucoup affirment en effet qu'elle est populaire, elle a l'image d'une politique non corrompue. Sans compter qu'elle a le soutien de son ex-mari et actuel président, Jacob Zuma.

Et les spéculations vont bon train sur son potentiel successeur. Contrairement à la présidence tournante de l'UA, le système de rotation n'existe pas pour la Commission. Malgré que certains ont la pensée pour l’Afrique du Nord, qui, elle n’a jamais accédée à ce poste, le fils du Tchad qui dispose un parcours exceptionnel va se présenter d’ici peu. Très encouragé pour cette candidature, le Ministre Moussa Faki Mahamat avec tout le soutien du peuple tchadien, brillera à la tête de l’Union Africaine dont son compatriote Idriss Déby Itno est l’actuel Président en exercice. Aussi, les regards se tournent vers l'Algérie, un Etat stable mais également fort au sein de l'organisation. Ramtane Lamamra, l'actuel ministre des Affaires étrangères algérien, lui aussi fera chemin  avec Moussa Faki Mahamat.

 

Par Louba-heindé Séraphin A.

M. Moussa Faki Mahamat

 

Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant
Tchad notre pays toujours en avant

Tchad notre pays toujours en avant

Publié dans Politique

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23 élus ont signés une motion de censure

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Selon les signataires, le gouvernement à mal agit en prenant une décision arbitraire qui n’a rien à voir avec les multiples situations de crise actuelle que traverse le pays. Conforment aux dispositions des articles 137 et 140 de la constitution st de l’article 147 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, qu’ils interpellent le Gouvernement par une motion de censure.

Au total, sept points sont pointés pour censurer le Gouvernement. Dans cette motion, les députés demande qu’il plaise au Président de l’assemblée ou non, de transmettre au Gouvernement la présente motion de censure conformément à la Loi. Deux points à retenir dans la motion de censure est très important et doit faire l’objet du relâchement de la décision du Gouvernement. L’aspect éducatif et militaire est  vraiment essentiel à faire disparaitre les 16 mesures prises par le Gouvernement.

Pour le président de l’assemblée, Dr Haroun Kabadi Jacques l’heure n’est pas arrivée dans son camp de jouer l’intermédiaire entre le peuple et le Gouvernement et voilà la surprise d’une catégorie des élus du peuple avec cette motion de censure. Plus de deux semaines non loin de l’assemblée, les étudiants victimes des 16 mesures faisaient face aux parlements de réagir par rapport à la suppression des bourses et certains indemnité de leurs enseignants ont brûlé un véhicule de l’Administration Publique en provenance de l’Assemblée Nationale et aussi certains véhicules dans les coins de la ville mais pas de réaction du chef de classe de l’Assemblée Nationale.

 

Par Louba-heindé Séraphin A. Caricature de Maître Séraphin

 

Publié dans Politique

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Manu laisse un vide difficile à combler

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Feu Manu Boukar
Feu Manu Boukar

Connu sous le pseudonyme de Manu Boukar, Emmanuel Boukar décédé le 25 septembre dernier, est accompagné à son dernier demeure par une foule sortie massivement pour la circonstance. Il a eu un parcours de champion durant sa vécue.

Né le 24 octobre 1965, l’ex-coach des Sao de différentes catégories s’est éteint suite à une maladie, à Douala. Il a gravit les échelons et s’est trouvé une place dans le monde sportif tchadien grâce à sa volonté et à sa persévérance. L’abnégation dans le travail lui a valu tout le respect de ses pairs. Comme en témoigne Bodobé Kari, membre de la Fédération Tchadienne de Football Association FTFA, par ailleurs cousin du défunt : « Boukar est un exemple et je crois que ses traces seront suivies par les plus jeunes. Car il a marqué le monde sur le terrain et en dehors. Il est quelqu’un de respectueux qui aime son travail. Le souvenir le plus marquant que j’ai de lui est qu’il est le seul tchadien à jouer pour l’équipe nationale football et basketball. Cela prouve sa détermination et amour au travail sportif ».

Un témoignage repris par les délégations qui se sont succédé pour apporter leur cachet d’hommage. De son côté professionnel, il est apprécié par ses chefs hiérarchiques qui sont toujours satisfaits par ses prestations. Ses collaborateurs trouvent en lui l’esprit sportif et de fair-play, qui a maintenu le climat de collaboration harmonieuse.

Son parcours sportif, en football a débuté en 1981 à Sarh et celui de basketball un an après. Il a joué pour différents clubs de football et de basket-ball dont Postel 2000 version Foot et Basket, Renaissance basket-ball avec lesquels il a été à plusieurs fois champion et vainqueur des coupes du Tchad et de Ndjamena. Il débute sa carrière d’entraineur en 1998, où il entraine successivement Postel 2000 de la 1re et 2e division, As Dout, RFC, Foullah Edifice FC, SAO cadet (U17) et entraineur adjoint des SAO Senior.

Relevons qu’il a gagné plusieurs titres en tant qu’entraineur notamment le titre de champion africain de la jeunesse en 2010 au Maroc avec les U17, champion du Tchad avec RFC en 2007, champion de la CEMAC en 2014. Le feu Manu Boukar s’en va avec tous les honneurs qu’on lui doit, vu la grandeur des obsèques qui a mobilisé un monde immense.

Source du net

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Antonio Guterres, futur secrétaire général de l’ONU

Publié le par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

Antonio Guterres
Antonio Guterres

Ancien premier ministre portugais, ce socialiste modéré et pro-européen a gagné ses galons en tant que haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés

LE MONDE | 06.10.2016 à 00h45 • Mis à jour le 06.10.2016 à 11h19 | Par Marie Bourreau (New York, Nations unies, correspondante)

Antonio Guterres n’est pas encore officiellement élu, mais il a déjà réussi un coup de maître : réunir sur une même photo de famille les quinze diplomates du Conseil de sécurité des Nations unies – notamment le Russe Vitali Tchourkine et l’Américaine Samantha Power, qui sont à couteaux tirés mais ont su mettre de côté leurs divergences sur la Syrie pour s’accorder sur le nom du Portugais à la tête de l’ONU. Tout sourire, M. Tchourkine, qui présidera le Conseil de sécurité en octobre, a glissé aux journalistes présents : « Vous êtes les témoins, je pense, d’une scène historique. »

A 67 ans, l’ancien premier ministre du Portugal et haut-commissaire aux réfugiés – de 2005 à 2015 – a donc été choisi, mercredi 5 octobre, pour devenir le neuvième secrétaire général de l’ONU et le premier Européen à occuper ce poste depuis l’Autrichien Kurt Waldheim (1972-1981). M. Guterres a été désigné au terme de six scrutins informels qu’il a largement survolés et, pour la première fois dans l’histoire de l’ONU, à l’issue de débats publics où l’ensemble des Etats membres ont pu interroger les candidats.

Il doit maintenant obtenir l’approbation officielle du Conseil de sécurité, censé se réunir dès jeudi. Son nom sera ensuite soumis aux 193 Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU, qui pourraient entériner avant la mi-octobre l’élection du successeur de Ban Ki-moon, dont le mandat arrive à expiration le 31 décembre.

« Nous avons un candidat dont l’expérience, la vision, la capacité d’adaptation sur un grand nombre de sujets ont fini par convaincre. C’est remarquable qu’il n’y ait eu ni contentieux ni controverse, s’est félicité la représentante américaine. Tous les jours, nous nous rendons au Conseil de sécurité où nous aspirons à l’unité que l’on a pu observer aujourd’hui. Et avec une crise aussi terrifiante que celle qui se joue actuellement en Syrie, l’urgence d’obtenir cette unité est évidente. »

Visage rond et affable, M. Guterres devrait prendre la tête d’une organisation qui connaît sa pire crise institutionnelle depuis la guerre en Irak. Les conflits en Syrie et au Yémen, et l’incapacité des Nations unies et de son actuel secrétaire général à y mettre un terme, ont plongé l’ONU dans une grave crise morale.

« Ami de la France et francophone »

« M. Guterres pourrait bien vite regretter d’avoir été choisi », analyse Richard Gowan, expert au Conseil européen des relations internationales. Dès les premières semaines, il sera jugé sur sa capacité à gérer les blocages au sein du Conseil de sécurité et à répondre à l’urgence des crimes de masse en Syrie, au Yémen ou au Soudan du Sud. « C’est un rassembleur, un excellent connaisseur des dossiers diplomatiques et du système onusien. Un vrai ami de la France et un francophone », souligne le représentant français à l’ONU, François Delattre, qui assure que « c’était le candidat de la France depuis le premier jour ».

Né à Lisbonne le 30 avril 1949, M. Guterres a une formation d’ingénieur. Fervent pratiquant, il entame son parcours politique auprès de mouvements catholiques. Mais c’est la « révolution des œillets », en 1974, qui met fin à cinquante ans de dictature, qui le pousse à s’engager. Il rejoint le Parti socialiste (PS) et siège de longues années au Parlement où son verbe facile lui vaut le surnom de « Marteau-Piqueur parlant ».

En 1992, il devient secrétaire général du PS. Sa victoire aux législatives de 1995 le propulse au poste de premier ministre. Européen convaincu, il fait rentrer son pays dans la zone euro. Mais la conjoncture économique se détériore et M. Guterres abandonne ses mandats politiques après avoir perdu les élections de 2001.

Grand défenseur des droits de l’homme

Il reste président de l’Internationale socialiste, avant de devenir, en 2005, haut-commissaire aux réfugiés, jusqu’en 2015. Il laisse l’image d’un patron « charismatique », « humble et humain », « travailleur acharné et méthodique », selon d’anciens collaborateurs. Dans ce cadre, il a dû affronter la pire crise migratoire depuis la fin de la seconde guerre mondiale avec l’exode de 4 millions de Syriens jetés sur les routes par la guerre. Il a réformé son agence en réduisant notamment d’un tiers les effectifs à Genève pour envoyer plus de personnel sur le terrain et répondre aux situations d’urgence.

« Je suis totalement engagé parce que je sais ce que j’ai ressenti à la tête du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pendant dix ans », déclare-t-il lors d’un débat entre les candidats au poste de secrétaire général organisé par le quotidien britannique The Guardian cet été. « Vous ne pouvez imaginer ce que c’est que de voir de tels niveaux de souffrance », s’insurge alors celui qui a promis d’être le porte-voix des opprimés. Grand défenseur des droits de l’homme, il est très respecté par les organisations non gouvernementales.

Mais sa nomination pose la question du soutien de la Chine et de la Russie, qui ne sont pas connues pour leur militantisme dans ce domaine. Pékin a, semble-t-il, maintenu de très bonnes relations avec M. Guterres, qui était premier ministre lorsque la colonie portugaise de Macao est revenue sous souveraineté chinoise, en 1999. Quant aux Russes, un expert les suspecte « d’avoir sécurisé un certain nombre de postes de haut niveau au sein du secrétariat » pour se rallier à la candidature de M. Guterres et accepter de voir un pays membre de l’OTAN à la tête de l’organisation internationale, alors qu’ils insistaient pour un candidat d’Europe de l’Est en vertu d’une règle de rotation géographique.

Reste, selon Richard Gowan, que M. Guterres est un « excellent choix » et qu’il « pourrait donner à l’ONU le genre de coup de pied au derrière dont elle a besoin ».

Source du net.

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