Dans le sud du pays, un garçon dit non à l’école.
Dans un quartier de Moundou la capitale économique du Tchad, un garçon de 14 ans exprime son ras-le-bol aux dirigeants des écoles en sortant tôt le matin en face du goudron pour mettre fin aux cahiers bien préparés pour la rentrée scolaire qu’il attends plus de 2 mois. Sans un mot à la bouche, ni des réponses aux questions des usagers de la route moins encore aux voisins, le garçon tenant une pelle à la main, s’accroupit doucement avec des yeux crispés, creuse un trou tranquillement, déchire ses cahiers et dépose dans le trou puis rallume la buchette de l’allumette, met le feu tout en continuant avec les restes des cahiers à sa disposition pour la rentrée scolaire.
Selon une source, ce garçon a toujours le courage de demander aux grandes personnes de la maison ainsi qu’aux voisins à quand les cours vont reprendre mais les réponses sont presque identiques. Alors un jour, ce jeunes moundoulais, assoiffé de l’école qui est pour lui, un seul chemin de réussite de nos jours se voit perdre grandement une année scalaire, décide un bon matin de suivre certains enfants de son âge inscrits dans les établissements privés afin de se consoler du noir qui le vise et bien d’autres enfants. Il ne trouve pas de réponse satisfaisant avec cette aventure car les privés ont de principes. Aucune de ces écoles privées ne lui a accordé la chance. Il voit que l’école publique ne présente aucun signe de l’espoir à la reprise des cours, mais écoute que les fonctionnaires des différentes couches ne parle que le même langage c'est-à-dire sans argent pas de travail.
Pour lui, la solution doit être trouvé immédiatement afin qu’il retrouve le chemin de l’école avec les autres. Chose très compliqué aux parents qui n’arrivent pas à le croire dans certaines de ses conduites parmi les autres enfants de la maison. Surtout que, chaque matin il est en position de guerre mais ne sait à qui le livré. Il simple pour lui de trouver lui-même la solution. Alors, il sort juste devant la porte et exprime sa désolation.
Beaucoup dans le quartier commence à comprendre à travers cet acte du garçon, a bien voir que la situation du pays est vers le bas. La situation n’est pas seulement située à l’éducation mais à tous les niveaux. Les institutions de la République sont toutes touchées par cette crise actuelle. Quand bien même que l’on doit privilégier l’éducation nationale mais aussi la santé qui sont aujourd’hui incontournable pour un pays de la planète terre. Pas des cours dans tous les secteurs du primaire à l’université. De même les portes de la santé aussi fermées sans vergogne. On se pose des questions à quand le Tchad redeviendra normal ? Car, même le service de la justice se retrouve aussi hors ligne jusqu’à présent.
Par L. Séraphin
Les images de Moundou.