Le Président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, est annoncé à Paris les 4 et 5 octobre prochain. Il y sera dans le cadre du Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Selon les informations de Jeune Afrique, le Chef d’Etat tchadien sera en France du 4 au 5 octobre prochain, où il prendra part au Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui va se dérouler à Paris et à Villers-Cotterêts. A l’occasion, Mahamat Idriss Déby Itno pourrait également rencontrer le Roi du Maroc, Mohammed VI, mais aussi le Président camerounais Paul Biya.
Alors que Mahamat Idriss Déby Itno avait initialement prévu de se faire représenter en France par son Premier ministre Allamaye Halina, le Président a finalement décidé de faire le voyage lui-même, à la tête d’une délégation.
Cette visite annoncée du Président tchadien intervient après une période tendue, marquée par quelques tensions diplomatiques entre Paris et N’Djamena. Il faut dire que la France et le Tchad entretiennent traditionnellement une relation bilatérale dense marquée par un nombre élevé de rencontres de haut niveau. Le Tchad est également un partenaire important de la France dans la lutte contre le terrorisme.
Le déplacement envisagé en France de Mahamat Idriss Déby Itno souligne le renouvellement des relations bilatérales entre les deux pays.
 

Le 28 septembre 2024, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Rage, le Centre des Opérations de Santé Publique du ministère de la Santé, représenté par le Coordinateur Adjoint, Ali Abderahman Abdoulaye, en collaboration avec le Secrétaire Général du ministère de l'Élevage, a lancé une campagne de vaccination des chiens dans la commune du 1er arrondissement de N'Djamena.

Cette initiative vise à sensibiliser la population sur les dangers de la rage et à prévenir la transmission de cette maladie potentiellement mortelle. La vaccination des animaux domestiques, en particulier des chiens, est un élément clé dans la lutte contre la rage, qui reste un problème de santé publique au Tchad.

Au cours de cette journée, plusieurs activités ont été mises en place :

Les propriétaires de chiens ont eu l'opportunité de faire vacciner gratuitement leurs animaux. Des équipes médicales étaient présentes sur le terrain pour assurer un service efficace et rapide.

Des brochures informatives ont été distribuées aux habitants, expliquant les risques associés à la rage, les symptômes de la maladie et les mesures préventives à adopter.

Le Coordinateur Adjoint a encouragé les membres de la communauté à participer activement à cette campagne et à prendre conscience de l'importance de la vaccination pour protéger non seulement leurs animaux mais aussi leurs familles.

Ali Abderahman Abdoulaye a souligné l'importance d'une approche collaborative entre les ministères de la Santé et de l'Élevage pour lutter efficacement contre la rage. Il a également appelé les citoyens à être vigilants et à signaler tout cas suspect d'animal errant ou potentiellement porteur de la maladie.

Le lancement de cette campagne de vaccination dans le 1er arrondissement de N'Djamena marque une étape importante dans la lutte contre la rage au Tchad. En sensibilisant et en vaccinant les animaux, le ministère de la Santé espère réduire le risque d'infection humaine et améliorer la santé publique dans le pays. La mobilisation des communautés est essentielle pour garantir le succès de ces initiatives et protéger ainsi la population tchadienne.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, indépendant, reporter et photographe.

Le rendez-vous tant attendu avec l'artiste tchadien Abdoulaye Ndergué a tenu toutes ses promesses ce vendredi à l'Institut Français du Tchad (IFT). Dès 18h30, un public enthousiaste s'est massé dans les locaux de l'institut, impatient de retrouver non seulement son artiste favori, mais également l'animateur Riccardo Nanadoumngar Labe, dont l'absence l'année dernière avait laissé un vide.

Avant le début du concert, les directeurs Benjamin et Touchard ont pris la parole pour accueillir chaleureusement le public. Ils ont exprimé leur joie de voir l'événement se concrétiser, tout en mettant en avant la présence d'une équipe mixte venue de France pour accompagner Abdoulaye Ndergué sur scène.

Riccardo, en véritable maestro de la soirée, a également invité Moov Africa Tchad, un partenaire de l'IFT, à partager des produits avec le public n'djamenois, ajoutant une touche d'interactivité à l'événement.

Sur scène, Abdoulaye Ndergué et son équipe ont captivé un public de plusieurs nationalités avec un blues authentique et envoûtant. Le charisme et le sourire d'Abdoulaye ont illuminé la soirée, témoignant de son amour indéfectible pour la musique. Lors d'un moment émouvant, il a rendu hommage à son compagnon de lutte, Ndem Palio, en présentant une surprise musicale typiquement tchadienne.

Riccardo, surnommé "père de 203 bâtards", a exprimé sa gratitude envers le public pour sa présence et son soutien avant de conclure l'événement par un sifflement qui a marqué la fin de cette belle soirée.

Le concert d'Abdoulaye Ndergué à l'IFT n'était pas seulement une célébration de la musique, mais aussi un moment de partage et de communion entre cultures. La semaine prochaine, l'artiste et son équipe s'envoleront pour Montréal, au Canada, pour continuer à faire vibrer les cœurs avec leurs mélodies uniques.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, indépendant, reporter et photographe.

Lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies qui s'est tenue à New York, le ministre de l’Environnement et du Développement durable du Tchad, Idriss Saleh Bachar, a pris la parole pour souligner l'importance cruciale de la justice climatique. Dans un contexte où les pays en développement sont particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique, il a plaidé pour l'adoption de mesures efficaces afin de faire face à la triple crise planétaire : le réchauffement climatique, la pollution et la perte de biodiversité.

Cette intervention s'est inscrite dans le cadre d'une assise organisée par le Royaume-Uni, axée sur le financement des pays pauvres et vulnérables face aux menaces climatiques croissantes. Le ministre a mis en lumière les défis uniques auxquels sont confrontés les pays comme le Tchad, qui subissent déjà les conséquences dévastatrices des changements climatiques, notamment la désertification, la diminution des ressources en eau et les migrations forcées.

Idriss Saleh Bachar a insisté sur le fait que la justice climatique n'est pas seulement une question d'équité, mais aussi une nécessité pour garantir un avenir durable pour les générations futures. Il a exhorté les pays développés à respecter leurs engagements financiers et à soutenir les initiatives locales visant à atténuer les effets du changement climatique et à promouvoir l'adaptation.

« La lutte contre le réchauffement climatique doit être une priorité mondiale », a-t-il déclaré. « Les nations doivent unir leurs efforts pour inverser la tendance à la dégradation de notre planète, car chaque jour qui passe sans action concrète nous rapproche d'un point de non-retour. »

Le ministre a également souligné l'importance de renforcer la coopération internationale et d'accroître les investissements dans des solutions durables, telles que les énergies renouvelables et la conservation des écosystèmes. Il a appelé à un dialogue constructif entre les nations, afin de partager les meilleures pratiques et d'élaborer des stratégies communes pour faire face aux défis environnementaux.

 L'intervention d'Idriss Saleh Bachar à l'Assemblée générale des Nations Unies rappelle que la justice climatique est essentielle pour construire un monde plus équitable et durable. Il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures audacieuses et concertées pour lutter contre les crises environnementales qui menacent notre planète et nos sociétés.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin.

Deux influenceurs politiques russes proches du groupe Wagner, Maksim Shugaley et Samir Seïfan, ont été interpellés jeudi 19 septembre lors de leur arrivée à l’aéroport de N’Djamena.

L’information a été dévoilée samedi soir par le ministère russe des Affaires étrangères, puis confirmée par une source gouvernementale tchadienne. « Les deux hommes ont bien été interpellés par les services étatiques », a indiqué une source au média RFI, sans donner plus de précisions. Ils auraient atterri à N’Djamena jeudi dernier où les autorités leur ont alors signalé qu’ils n’étaient pas autorisés à franchir la frontière.Maksim Shugaley s’est déjà rendu à deux reprises au Tchad cette année. Une première fois pour rencontrer des soutiens du Président Mahamat Idriss Déby Itno juste avant l’élection présidentielle, puis pour visiter le Centre culturel russe de N’Djamena. Il est placé sous sanctions américaines et européennes, en raison notamment de ses liens avec le groupe Wagner. Ce spécialiste des campagnes d’influence politique en Afrique est intervenu à Madagascar, en République centrafricaine, au Mali et en Libye où il a passé un an et demi en prison pour tentative d’ingérence électorale. C’était en 2019, et Evgueni Prigojine en personne avait dû intervenir pour sa libération.Un autre citoyen russe, E. I. Tsarev, et un citoyen biélorusse, A. A. Denisevich, auraient également été arrêtés par les autorités tchadiennes. Lundi 23 septembre, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la libération de ses trois ressortissants, et du citoyen biélorusse, dans une déclaration rapportée par Sputnik.

Dans un contexte chaotique que la Société Nationale d'Électricité (SNE) traverse depuis plusieurs années, des efforts significatifs sont déployés cette année pour assainir la structure. Sous la direction du général Haliki, la SNE a réussi à rétablir une distribution d'énergie conséquente à N'Djaména, la capitale. Toutefois, un contrôle physique du personnel récemment effectué a révélé des irrégularités préoccupantes. On oublie pas que bon nombre sont employés avec des cartes d'adhésion au parti politique MPS et d'autres par leurs parents qui ont été nommé à la tête de l'institution par le passé.

Des recrutements contestables

Au cours de l'année 2023-2024, 247 agents ont été recrutés à la SNE de manière irrégulière. Cette situation soulève des questions sur les procédures de recrutement et la transparence au sein de l'entreprise. Parmi ces agents, un nombre alarmant de 110 se trouvent sans diplômes, ce qui remet en question leurs qualifications et leur capacité à exercer efficacement leurs fonctions.
 

Le double emploi et les dossiers incomplets

En outre, 10 agents ont été identifiés en situation de double emploi, ce qui pose non seulement un problème d'éthique mais également de gestion des ressources humaines. La SNE doit faire face à un manque de clarté dans sa politique de gestion du personnel, ce qui nuit à son efficacité.

De plus, 181 employés ont des dossiers incomplets, ce qui complique davantage le processus de gestion et de contrôle des ressources humaines. Ces lacunes administratives pourraient avoir des répercussions sur le fonctionnement global de la société.
 

La SNE vers une réforme nécessaire

Face à cette situation, le général Haliki a pris l'initiative de relancer le recensement physique du personnel afin d'assainir la SNE. Cette démarche vise à rectifier les irrégularités observées et à instaurer une culture de transparence et de responsabilité au sein de l'entreprise.

Il est impératif que des mesures soient mises en place pour garantir un recrutement basé sur des critères objectifs et des qualifications appropriées. La SNE doit également veiller à ce que tous les employés aient des dossiers complets et conformes aux exigences légales.

La conclusion du contrôle des agents

Le rapport de contrôle physique du personnel de la SNE met en lumière des problématiques sérieuses qui nécessitent une attention immédiate. L'engagement du général Haliki pour réformer et assainir la société est un pas dans la bonne direction, mais il est crucial que des actions concrètes soient entreprises pour restaurer la confiance et assurer un service public de qualité aux citoyens.

Par LOUBA-HEINDE seraphin Adoumngar, journaliste indépendant, reporter et photographe

La préparation des élections législatives au Tchad, prévue pour décembre prochain, soulève de nombreuses interrogations quant à la sincérité et à l'engagement des politiciens tchadiens. Dans un contexte où l'intérêt personnel semble primer sur le bien commun, les signaux sont inquiétants. Les enjeux se résument souvent à des partages de pouvoir et de ressources, loin des préoccupations réelles du peuple.

Une candidature motivée par l'intérêt personnel des vendeurs d'illusions politique

Les élections sénatoriales à venir introduisent une nouvelle dynamique, mais la crainte demeure que les candidats sélectionnés soient principalement motivés par leur propre enrichissement. Les promesses d'avantages matériels, tels que les voitures de fonction et les indemnités parlementaires, semblent attirer des individus plus soucieux de leur intérêt personnel que de celui de la nation. Ce phénomène n'est pas nouveau dans le paysage politique tchadien, où l'on observe une tendance à privilégier les "bénis oui-oui" et les candidats issus de cercles restreints.

Un système politique fragmenté par le clan des idolâtres politique.

L'union des partis politiques au Tchad ne ressemble guère à un processus visant le développement ou la cohésion sociale. Au contraire, elle semble renforcer les divisions et exclure ceux qui ne s'alignent pas sur les intérêts préétablis. La récente expérience de la "coalition Tchad uni" a illustré cette tendance, où certains politiciens ont clairement exprimé leur intention de ne se concentrer que sur leurs partisans, négligeant ainsi une partie significative de la population.

Le MPS : Un acteur dominant sur toutes les scènes politiques

Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), héritier du feu Maréchal Idriss Déby Itno, demeure le parti dominant sur la scène politique. Sa capacité à rassembler et à imposer sa vision politique est indéniable car les autres partis politiques n'ont rien sur tous les plans. Ces autres partis peinent à rivaliser, manquant de ressources et de soutien populaire. Toutefois, l'émergence des Transformateurs représente une menace potentielle pour cette hégémonie, comme l'ont révélé les résultats des élections présidentielles du 6 mai dernier.

Vers une stabilité politique ?

À l'approche des législatives, deux figures émergent comme clés de la stabilité politique au Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno et MASRA Succès. Leur capacité à dialoguer et à trouver un terrain d'entente sera cruciale pour éviter une exacerbation des tensions politiques. Un compromis entre ces deux leaders pourrait offrir une voie vers un avenir plus serein pour le Tchad. Car les multiples partis politiques que le Tchad a connu n'ont jamais le don de l'unité nationale qui conduira vers une destination radieuse du peuple. 
 

En conclusion, quelle sera de la vie du Tchad d'ici peu

Les législatives de décembre prochain représentent un tournant décisif pour le Tchad. Les défis sont nombreux, mais il est impératif que les acteurs politiques mettent de côté leurs ambitions personnelles au profit d'un projet collectif bénéfique pour la nation. La réussite de ce processus dépendra largement de la volonté des leaders de s'engager sincèrement pour le développement et le bien-être du peuple tchadien.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin Adoumngar, journaliste, indépendant, reporter et photographe.

Le 27 octobre prochain, l'Institut Français du Tchad (IFT) accueillera un concert exceptionnel d'Abdoulaye Ndergué, un artiste tchadien qui a su allier tradition et modernité à travers son projet musical intitulé "L'âme du blouse". Soutenu par l'IFT, ce concert marquera une étape importante dans la carrière de Ndergué, qui vit en France depuis trois ans, où il a développé son style unique.

Lors d'une conférence de presse animée par Riccardo Labe N., plusieurs journalistes culturels ont pu découvrir les détails de ce projet ambitieux. Ndergué a souligné l'importance de la collaboration avec des artistes internationaux, tels que Robinho De Souza et NDEM Palio, qui ont également fait le déplacement depuis la France pour participer à cet événement.

L'artiste a exprimé ses préoccupations concernant l'état de la scène musicale tchadienne. Selon lui, le manque d'engagement et de volonté des musiciens locaux est alarmant. "Il y a trois décennies, le Tchad comptait plus de 70 orchestres dont évidement le nombre des instrumentistes. Aujourd'hui, nous ne sommes plus que 12", a-t-il déploré. Ndergué appelle à une prise de conscience collective pour revitaliser la musique au Tchad et inciter les jeunes à s'engager dans cette voie.

Avec ses 30 ans de carrière, Abdoulaye Ndergué est un témoin privilégié des évolutions et des défis que rencontre la musique tchadienne. Il exhorte ses pairs à former la nouvelle génération d'artistes pour assurer la pérennité de cet héritage culturel. Le concert prévu à l'IFT sera non seulement une célébration de son parcours, mais aussi un appel à l'action pour revitaliser la scène musicale du pays.

En somme, le projet "L'âme du blouse" d'Abdoulaye Ndergué est plus qu'un simple concert ; c'est une invitation à réfléchir sur l'avenir de la musique tchadienne et sur le rôle crucial que chaque artiste doit jouer pour préserver et enrichir ce patrimoine culturel.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, indépendant, reporter et photographe.

Au lendemain des indépendances des pays africains, l'empreinte laissée par les anciennes puissances coloniales a profondément influencé les relations internationales sur le continent. Parmi ces puissances, la France a longtemps dominé, limitant les échanges et les collaborations avec d'autres nations, notamment la Russie. Toutefois, avec les vents du changement qui soufflent sur l'Afrique, nous assistons à un renouveau des relations entre certains pays africains et la Russie.

Historiquement, plusieurs cadres africains, principalement issus des anciennes colonies françaises, ont été formés en Russie. Cependant, la présence de structures de formation russes en Afrique est restée limitée, en grande partie en raison de l'influence persistante de la politique française. Néanmoins, la dynamique actuelle offre une nouvelle perspective sur cette coopération.

La Russie commence à s'imposer sur le continent grâce à une diplomatie proactive, comme en témoignent ses engagements récents en République Centrafricaine, au Mali, au Burkina Faso et au Tchad. Ces pays, confrontés à divers défis socio-politiques, cherchent des partenariats diversifiés pour renforcer leur souveraineté et leur développement.

L'ouverture récente de la Maison Culturelle Russe à N'Djaména marque un tournant significatif dans cette dynamique. Ce centre ne se limite pas à être un simple point de contact ; il aspire à devenir un véritable carrefour culturel. Avec une augmentation du nombre de bourses d'études offertes, passant de 150 à 320 cette année, la Maison se positionne comme un acteur clé dans l'éducation et l'échange culturel. L'apprentissage de la langue russe y occupera une place centrale, soulignant que la langue et la culture transcendent les clivages politiques et appartiennent à tous.

La récente union entre les visites officielles russes et tchadiennes a également renforcé cette coopération. Ces rencontres ont permis d'établir un dialogue constructif et d'explorer de nouvelles avenues pour le développement mutuel. Le Tchad, avec ses richesses naturelles et sa position stratégique en Afrique centrale, représente un partenaire de choix pour la Russie, qui cherche à étendre son influence sur le continent.

En marge de tout, alors que l'Afrique continue de se redéfinir sur la scène mondiale, la coopération russo-africaine, notamment avec le Tchad, semble prometteuse. La Maison Culturelle Russe à N'Djaména et l'augmentation des bourses d'études sont autant d'initiatives qui témoignent d'un engagement mutuel envers un avenir partagé. Les relations entre ces deux nations pourraient bien ouvrir la voie à une nouvelle ère de collaboration bénéfique pour leurs peuples respectifs.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin Adoumngar, journaliste, reporter photographe.

Le Tchad, pays riche en ressources naturelles, notamment en pétrole, est confronté à une crise routière alarmante. Les routes, particulièrement dans la capitale N'Djaména, sont souvent impraticables, rendant la vie quotidienne des citoyens extrêmement difficile avec beaucoup de cas d'accidents. Les infrastructures routières, pourtant essentielles au développement économique et social, semblent être reléguées au second plan par les autorités.

Malgré les promesses d'amélioration, les constructions restent quasi inexistantes et celles qui sont réalisées ne durent guère plus de dix ans. Les entreprises de construction, telles que SNER, CGCOC, SOGEA-Satom etc., sont souvent pointées du doigt pour leur manque de sérieux et de professionnalisme. À l'inverse, l'entreprise MOTA, qui a construit un axe majeur reliant Moundou à la frontière camerounaise, est l'une des rares à avoir laissé une empreinte durable depuis plus de 20 ans.

Le suivi des travaux de construction au Tchad est souvent effectué avec légèreté, ce qui engendre des situations dangereuses sur les routes. Les accidents de la circulation sont fréquents, exacerbés par des comportements irresponsables de certains conducteurs et un non-respect flagrant du code de la route. La corruption dans la délivrance des permis de conduire et le laxisme des forces de l'ordre aggravent encore cette situation.

Chaque jour à N'Djaména, des vies sont perdues sur les routes, avec des enterrements fréquents dus à des accidents de circulation. Les embouteillages sont omniprésents, notamment aux carrefours et ronds-points, où le manque d'infrastructures adéquates crée un véritable chaos. La sécurité routière doit devenir une priorité pour l'État tchadien afin de réduire le nombre tragique de pertes humaines.

Il est tragique de constater qu'un pays pétrolier comme le Tchad ne parvient pas à investir dans ses infrastructures. Les politiques économiques et financières semblent davantage orientées vers des intérêts individuels et claniques que vers le bien-être collectif. Cette négligence laisse le pays dans un état de délabrement inacceptable.

En urgence, il est impératif que les autorités tchadiennes prennent conscience de l'urgence de la situation routière. Des investissements significatifs et un suivi rigoureux des travaux sont nécessaires pour garantir la sécurité des citoyens et améliorer la qualité de vie au Tchad. La route ne doit plus être synonyme de danger, mais plutôt un vecteur de développement et de prospérité de la population.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin adoumngar, journaliste, reporter et photographe