Du 26 au 30 mai 2025, la capitale mauritanienne, Nouakchott, abrite un atelier de plaidoyer de haut niveau consacré à la mise en œuvre des politiques enseignantes dans la région du Sahel. Cet événement d’envergure réunit des responsables gouvernementaux, des experts en éducation et des partenaires techniques et financiers, dans le but de renforcer les stratégies nationales pour un enseignement de qualité.

Le Tchad prend une part active à ces assises. La délégation tchadienne est conduite par M. Vaïbra Nicolas, Secrétaire Général du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Promotion Civique. Il est accompagné de plusieurs hauts responsables du ministère, notamment M. Mahamat Seïd Farah, Inspecteur Général, M. Hissein Souleymane Atim, Directeur des Ressources Matérielles et Financières, Mme Safia, Directrice des Ressources Humaines et bien d'autres... 

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’UNESCO en faveur de l’éducation pour tous. Fidèle à son mandat et engagée dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), l’organisation met un accent particulier sur la cible 4.C de l’ODD 4, qui vise, d’ici à 2030, à « accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement ».

La question de la disponibilité d’enseignants qualifiés en nombre suffisant demeure en effet un enjeu majeur pour garantir l’accès universel à une éducation de qualité. C’est dans ce contexte que l’UNESCO, avec l’appui financier de l’Union européenne, met en œuvre le projet stratégique intitulé « Améliorer l’enseignement dans la région du Sahel », une initiative phare visant à appuyer les pays sahéliens dans le renforcement de leurs systèmes éducatifs.

La participation du Tchad à cet atelier traduit la volonté des autorités nationales de faire de l’éducation un levier fondamental du développement durable, en conformité avec les orientations du Chef de l’État et les priorités de la 5ème République.

Le Conseil des gouverneurs de la Banque Africaine de Développement (BAD) a élu Sidi Ould Tah en tant que nouveau président, marquant ainsi un tournant significatif pour cette institution financière continentale. Ancien directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), Ould Tah est un économiste mauritanien reconnu pour son expertise et son engagement envers le développement économique de l'Afrique.

Dans un contexte mondial marqué par des défis économiques croissants, Sidi Ould Tah prend les rênes de la BAD avec une mission claire : renforcer l'impact de la banque sur le développement durable et promouvoir l'intégration économique à travers le continent. Son expérience à la BADEA, où il a dirigé des initiatives visant à soutenir les projets de développement dans divers pays africains, sera sans aucun doute un atout précieux pour sa nouvelle fonction.

La BAD, qui joue un rôle crucial dans le financement de projets d'infrastructure, d'agriculture, d'énergie et d'éducation, est déterminée à répondre aux besoins croissants des pays africains en matière de développement. Sous la présidence d'Ould Tah, la banque vise à intensifier ses efforts pour mobiliser des ressources financières et techniques afin de soutenir les pays membres dans la réalisation de leurs objectifs de développement durable.

Dans son discours d'acceptation, Sidi Ould Tah a souligné l'importance de la coopération régionale et internationale pour faire face aux défis contemporains auxquels l'Afrique est confrontée, notamment le changement climatique, les crises sanitaires et les inégalités économiques. Il a également exprimé son engagement à travailler en étroite collaboration avec les États membres, le secteur privé et la société civile pour créer un environnement propice à la croissance inclusive.

La nomination de Sidi Ould Tah intervient à un moment où la BAD cherche à renforcer sa position en tant que leader dans le financement du développement en Afrique. Avec son parcours impressionnant et sa vision claire pour l'avenir, il est bien placé pour guider l'institution vers de nouveaux sommets et faire avancer l'agenda du développement durable sur le continent.

Les experts et les observateurs du secteur saluent cette élection, espérant qu'elle marquera le début d'une nouvelle ère pour la BAD, caractérisée par une plus grande efficacité et un impact positif accru sur la vie des Africains. Le monde attend avec impatience les initiatives et les projets qui émergeront sous la direction de Sidi Ould Tah, alors que l'Afrique continue de tracer son chemin vers un avenir prospère et durable.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR 

Dans le paysage politique tchadien en pleine mutation, certains visages émergent avec éclat par leur engagement sincère, leur humilité, et leur foi inébranlable en un Tchad réconcilié, fort et prospère. Parmi eux, figure en bonne place le Sénateur Flavien Ali TOBYO, jeune homme de conviction, dont l’aura dépasse les clivages politiques et sociaux.

Une prestance naturelle au service d’une noble cause

D’une stature imposante, Flavien Ali TOBYO séduit d’emblée par son regard affable, reflet d’une âme généreuse et d’un esprit ouvert. Courtois, accessible, toujours souriant, il cultive une humilité qui force le respect autant dans les cercles politiques que dans les couches populaires. Loin des postures rigides, il privilégie l’écoute, le dialogue et la proximité avec les citoyens qu’il représente. Son style, à la fois simple et profondément humain, incarne la nouvelle génération de leaders tchadiens appelés à incarner l’idéal républicain.

Artisan de la paix et de la cohésion sociale

Ce jeune sénateur s’est rapidement imposé comme un bâtisseur infatigable de la paix. Il fait de la cohabitation pacifique, du vivre-ensemble et de l’unité nationale le socle de son engagement politique. Dans les régions qu’il parcourt, il prêche la tolérance, le respect mutuel et le rejet de toute forme de division. Pour lui, le Tchad ne pourra émerger que si ses filles et fils s’acceptent dans leur diversité et s’unissent autour d’un destin commun.

Sa voix, posée mais ferme, s’élève régulièrement au sein du Sénat pour interpeller, proposer et plaider en faveur de politiques inclusives qui renforcent la paix sociale. Il s’implique également dans les médiations communautaires, les campagnes de sensibilisation et les fora de jeunesse, où il partage sa vision d’un Tchad uni, prospère et apaisé.

Un homme de parti fidèle et un élu engagé

Militant de la première heure du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Flavien Ali TOBYO demeure profondément attaché aux idéaux de son parti, dont il incarne les valeurs de discipline, de patriotisme et de solidarité. Élu sous cette bannière, il n’a de cesse de défendre les projets de développement initiés par les hautes autorités du pays, tout en restant attentif aux besoins réels de ses concitoyens. Son action parlementaire est marquée par un souci constant d’équilibre entre loyauté politique et service à la Nation.

Ambassadeur de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes

Conscient des défis qui pèsent sur la jeunesse tchadienne – chômage, désœuvrement, absence de perspectives – le Sénateur Flavien Ali TOBYO s’est érigé en ambassadeur de la culture entrepreneuriale. Il multiplie les initiatives pour sensibiliser les jeunes à l’importance de se prendre en charge, de croire en leurs talents et de bâtir leurs projets. Il plaide pour une meilleure accessibilité aux financements, l’accompagnement des startups locales et la création de centres de formation adaptés aux réalités du terrain.

À travers des rencontres, des discours et un plaidoyer actif au Sénat, il encourage les jeunes à ne pas attendre tout de l’État, mais à devenir eux-mêmes des acteurs de changement, des créateurs de richesses et des bâtisseurs d’un Tchad nouveau.

Une figure montante de la 5e République

À travers son parcours, son charisme et son engagement constant pour la paix et la jeunesse, le Sénateur Flavien Ali TOBYO s’impose comme l’un des visages prometteurs de la 5ᵉ République. Il incarne une nouvelle manière de faire de la politique, plus proche du peuple, plus ancrée dans les réalités et surtout résolument tournée vers l’avenir.

Dans un pays qui aspire à la stabilité et à l’émergence, des figures comme la sienne sont porteuses d’espoir et de renouveau.

BN

La Présidente de la CNDH du Qatar ,Mme Maryam Bint Abdullah Al A- Attiya, entouré de ses collaborateurs a reçu en audience ce mardi 27 mai 2025  à Doha,au Qatar, le Président de la CNDH du Tchad, M. Belngar larmé Jacques. 
Les Présidents des deux grandes institutions tchadienne et Qatari ont échangé sur les possibilités de renforcer leurs coopérations bilatérales en exploitant notamment le rapprochement pour redynamiser les deux institutions. 
Elle s'est tenue en marge aux travaux de la Conférence Internationale sur" l'intelligence artificielle et Droits de l'Homme : Opportunités risques et vision pour un meilleur futur ".
Pour cette audience, le Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, M. Belngar larmé Jacques a été accompagné par le Commissaire Dr Alabid Moustapha Albachir, Président de la Sous-Commission Protection des Droits de l'Homme et libertés Fondamentales.

Le Comité Olympique et Sportif Tchadien (COST) se retrouve une fois de plus plongé dans une affaire délicate qui soulève des inquiétudes quant à la gestion des fonds publics. En effet, l'équipe sortante du COST, dirigée par l'ancien président Abakar Djarma Aumi, est accusée par l''assemblée générale du 06 décembre 2024 de détournement de 269.999.755 millions de francs CFA durant son mandat. Cette situation a créé un climat d'agitation au sein de l'organisation sportive nationale.

Lors d'une récente Assemblée Générale, qui s'est tenue en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Ahmit Maïdé Lony, ainsi que du président de l'Association des Comités Nationaux Olympiques d'Afrique (ACNOA), M. Mustapha Berraf, des promesses de crédibilité et d'intégrité dans la gestion du sport tchadien ont été faites. Cependant, en coulisses, des tensions demeurent palpables.

M. Yamita Hassan Tété qui est le secrétaire général du ministère de la jeunesse et des sports a évoqué la création d'un comité de crise pour gérer la situation, mais cette initiative a été mise en doute par le général Idriss Dokony Adiker, actuel président du COST. Ce dernier a affirmé qu'un tel comité n'existe pas réellement et a dénoncé les manœuvres de son prédécesseur.

Lors d'une conférence de presse, Idriss Dokony Adiker a révélé un scandale financier majeur, accusant Abakar Djarma Aumi de détournement de fonds à hauteur de 269 millions de francs CFA. Les fonds détournés concernent 2020 et 2021 qui s'élèvent à 73.530.555 et 124. 469.200.Mais aussi le 72.000.000. Il a insisté sur le fait que l'ancien président doit répondre devant la justice pour ses actes. « Le sport tchadien ne doit plus être la victime d’une gestion opaque et irresponsable », a-t-il déclaré, mettant en lumière les répercussions négatives de cette mauvaise gestion sur la jeunesse et le rayonnement sportif du pays.

Le Président du COST, le général Adiker, qui se considère toujours légitime à la tête de l'institution jusqu'à la fin de son mandat en décembre 2025, appelle à une transparence totale dans la gestion des fonds destinés au développement sportif au Tchad. Alors que cette affaire continue de faire des vagues, l'avenir du sport tchadien dépendra sans doute de la capacité des responsables à restaurer la confiance et à garantir une gestion saine et responsable des ressources.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR 

La CNDH enquête

Mandakao, village situé dans le canton Baïnamar, département de la Dodjé, a accueilli, ce samedi 24 mai 2025, une mission de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Conduite par son Rapporteur Général Rotta Dingamadji Carlos, l’équipe de la CNDH qui comprend, entre autres, le Président de la Sous-Commission Promotion des Droits de l’Homme et Libertés Fondamentales, le Commissaire Mahamat Moustapha Addy ainsi que le Secrétaire Général de l’institution Mahamat Hassan Bremé est venue faire en toute indépendance, transparence et objectivité la lumière sur le macabre conflit intercommunautaire survenu le 14 mai dernier. Ce drame affreux qui a fait une quarantaine de morts ne pouvait laisser la CNDH insensible. Conformément à son mandat de promotion et de protection des droits de l’Homme, largement explicité dans la loi N°028/PR/2018 du 22 novembre 2018 qui la régit , la CNDH a fait le déplacement de Mandakao pour compatir avec les familles endeuillées et enquêter sur les graves cas de violations des droits de l’Homme qui y sont rapportés afin d’adresser des recommandations aux autorités compétentes.

Sur la route de Mandekao, le Chef de mission Rotta Dingamadji Carlos et sa suite ont marqué un arrêt à la Préfecture de Baïnamar pour s’entretenir avec le préfet dudit département. Durant deux heures environ, le Préfet de Baïnamar a amplement édifié l’équipe de la CNDH sur le drame dont il a été personnellement témoin.  Pour lui, aucun antécédent n’a été signalé entre le village de Mandekao et les ferrick peulh. A Mandakao, les deux communautés vivaient ensemble en symbiose depuis fort longtemps.

Après les explications du Préfet, la délégation a mis le cap sur Mandakao. Sur place, c'est la désolation totale. Dans les deux ferricks que compte le canton, l’on constate çà et là des cases brûlées et des ustensiles éparpillés. Là, n’ayant plus de refuge et ne sachant où aller, femmes, enfants et hommes n’ont pour solution que l’ombre des arbres pour s’abriter. De l’autre côté des ferricks, le village de Mandakao s’est vidé de ses habitants. Ici, l’on ne trouve aucune trace d’être humain. La vie a fait place à un silence angoissant.

Dans sa quête de prôner la paix, la CNDH a respectivement échangé avec l'Association des peulhs, le Chef de canton de Mandakao et le Sous-préfet. Elle a également saisi cette occasion pour présenter ses condoléances aux familles endeuillées et encouragé les deux parties à cultiver la paix, la concorde et l’amour du prochain, en un mot, le vivre ensemble pour une cohabitation pacifique .
Les représentants des familles endeuillées se sont relayés à leur tour, pour exprimer leur gratitude à la CNDH. Ils ont sollicité l'appui de cette autorité indépendante de promotion et de protection des droits de l'Homme pour les aider à se réconcilier, à retrouver le climat de familiarité qui existait entre eux et enfin, à revivre dans la paix et la quiétude.

@ECEuropean Centre for Electoral Support Union européenne au Tchad United Nations

Libreville, Gabon – Dans un contexte politique tendu au Tchad, Béléry Atomini, l’ex directeur de cabinet de l'ancien premier ministre et président du parti Les Transformateurs, Dr Succès Masra, a effectué une visite urgente à Libreville. Son objectif principal : rencontrer le président de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC), son excellence Gilberto Da Piedade Verissimo, pour discuter de la situation actuelle dans son pays.

Lors de cette rencontre, M. Atomini a exprimé ses préoccupations concernant l'arrestation de Dr Succès Masra, qu'il qualifie d'arbitraire et de purement politique. Selon lui, cette détention nuit gravement à la stabilité et à la paix au Tchad. À sa sortie de l'audience, il a souligné que sa tournée vise à restaurer la paix, la quiétude et la concorde dans son pays.

Yves Laurent Goma, journaliste et correspondant de RFI au Gabon, a rapporté que M. Atomini prévoit de poursuivre sa tournée en direction de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Il y rencontrera le président Félix Tshisekedi dans l'espoir qu'il exerce une pression pour obtenir la libération sans condition du leader des Transformateurs.

Cette démarche engagée par M. Béléry Atomini témoigne de l'engagement des acteurs politiques tchadiens à rechercher des solutions pacifiques et diplomatiques face à une crise qui menace la stabilité de leur pays. La communauté internationale suit de près cette situation, espérant que des dialogues constructifs pourront aboutir à une résolution favorable.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste et analyste politique.

La saison des pluies approche, mais dans le sud du Tchad, une ombre de crainte plane sur les agriculteurs. La tragédie survenue à Mandakao, dans le Logone Oriental, a profondément marqué les esprits et a semé le doute parmi ceux qui travaillent la terre. Alors que d'autres régions, comme le Moyen-Chari, avaient déjà connu des saisons difficiles avec des rendements quasi nuls, la situation actuelle semble encore plus préoccupante.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin Adoumngar ✍️

Les agriculteurs, souvent le pilier de l'économie nationale, affichent une inquiétude palpable. Malgré les premières pluies qui se font sentir dans certaines zones du sud, l'enthousiasme habituel pour la préparation des champs fait défaut. La peur des violences et des instabilités politiques, exacerbée par l'arrestation du leader du parti Les Transformateurs, Dr Succès Masra, pèse lourdement sur le moral des producteurs. La perte tragique de vies humaines dans ce contexte renforce un sentiment d'insécurité qui paralyse les initiatives agricoles.

Cette situation alarmante doit interpeller les gouvernants tchadiens. Il est crucial qu'ils réagissent de manière immédiate et efficace pour restaurer la confiance des agriculteurs. Des mesures concrètes doivent être mises en place pour garantir la sécurité des travailleurs de la terre et leur permettre de reprendre leurs activités sans crainte. La politique de vivre ensemble et la cohésion sociale, déjà fragilisées par les récents événements, doivent être au cœur des préoccupations gouvernementales.

Les conséquences d'une inaction pourraient être désastreuses non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour toute l'économie du pays, déjà mise à mal par des crises successives. Un appel à l'unité et à la solidarité est donc plus que jamais nécessaire pour surmonter cette période difficile et s'assurer que la saison agricole soit synonyme d'espoir et de prospérité plutôt que de désespoir. Les yeux sont rivés sur les autorités : il est temps d'agir pour le bien-être de tous.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR ✍️

Le cinéma tchadien fait une entrée remarquée à la 78ème édition du Festival de Cannes, avec la participation d’Aaron Padacké Zegoubé, cinéaste, réalisateur et fondateur du Lab Les Ateliers de Toumaï. Actuellement en France, il est présent au marché du film et au pavillon Afrique de ce prestigieux festival.

Dans une quête de renaissance et de reconnaissance, le cinéma tchadien s’affirme aujourd'hui plus que jamais. Il aspire à mettre en avant ses écritures et à engager un dialogue avec le reste du monde. À ce sujet, Aaron Padacké Zegoubé n’hésite pas à prendre le micro pour défendre non seulement le cinéma tchadien, mais aussi celui de la sous-région africaine. Il est membre fondateur de Filmac, un dispositif de financement créé par des réalisateurs de 11 pays de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC).

Lors de ce rendez-vous mondial du cinéma, son nouveau long métrage intitulé "Warassa, l’héritage" attire l’attention des distributeurs présents à Cannes. Ce film est prévu pour une sortie européenne le 7 juin 2025 au cinéma « Grand Action » dans le 5ème arrondissement de Paris.

Il est également important de noter que "Warassa" est en sélection officielle en compétition aux côtés de 14 autres longs métrages fictions provenant de 12 pays africains lors du Festival International du Cinéma Africain de Kouribga, qui se tiendra du 21 au 28 juin 2025 au Maroc.

Souhaitons bonne chance au Tchad à travers "Warassa", l'œuvre de notre compatriote Aaron Padacké Zegoubé. Que cette participation au Festival de Cannes marque un tournant pour le cinéma tchadien et ouvre la voie à de nouvelles opportunités sur la scène internationale.

Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR✍️

Dans un contexte politique déjà tendu, l'inculpation de l'opposant Succès MASRA a ravivé les tensions au sein de la société. Les jeux politiques semblent prendre le pas sur les préoccupations essentielles des citoyens, notamment la tragédie survenue récemment dans le sud du pays, où 42 personnes ont perdu la vie, dont une majorité de femmes et d'enfants. Ce drame, qui aurait dû susciter une vague d'empathie et de solidarité, semble avoir été éclipsé par des querelles intercommunautaires et des débats enflammés sur les réseaux sociaux.

Les événements tragiques qui se sont déroulés dans le sud du pays ont mis en lumière des fractures profondes au sein de la société. Les violences intercommunautaires, alimentées par des rivalités historiques et des tensions socio-économiques, s'intensifient, exacerbant un climat déjà volatile. Les internautes, au lieu de pleurer la perte de ces 42 vies innocentes, se déchirent sur des questions politiques et identitaires, détournant l'attention des véritables enjeux humanitaires.

Face à cette situation très alarmante, le Président de la République a exprimé ses condoléances aux familles endeuillées. Cependant, son silence persistant et son calme apparent suscitent des interrogations. Nombreux sont ceux qui se demandent si le gouvernement prend réellement la mesure de la gravité de la situation ou s'il préfère naviguer dans des eaux troubles pour éviter d'affronter des questions délicates.

Les citoyens, quant à eux, semblent divisés. D'un côté, ceux qui soutiennent l'opposition dénoncent l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques. De l'autre, les partisans du pouvoir appellent à l'unité nationale face à la menace de la violence intercommunautaire. Dans ce contexte, il est essentiel de rappeler que derrière chaque chiffre se cache une vie, une histoire, une famille brisée.

La mort tragique de ces 42 citoyens ne doit pas être reléguée au second plan. Elle appelle à une réflexion profonde sur les causes de ces violences et sur la nécessité d'un dialogue constructif entre les différentes communautés. Il est impératif que les dirigeants politiques prennent leurs responsabilités et travaillent ensemble pour instaurer un climat de paix et de réconciliation.

En fin de tout, alors que les jeux politiques continuent de dominer le paysage national, il est crucial de ne pas perdre de vue l'humanité derrière les conflits. La mémoire des victimes doit être honorée par des actions concrètes visant à prévenir de telles tragédies à l'avenir. La nation se trouve à un carrefour décisif ; il est temps d'agir avec sagesse et compassion.