Ce matin, lors d'une conférence de presse tenue dans un hôtel paisible, Belgnar Larmé Jacques, président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH), a éclairci les interrogations des journalistes sur le rôle et les objectifs de cette institution. Ancien journaliste engagé dans la quête de la vérité, Jacques a profité de cette occasion pour faire le bilan de sa première année à la tête de la CNDH.
Dans son liminaire, le président a souligné que sa mission n’est pas motivée par des intérêts personnels ou des affiliations claniques, mais bien par un profond désir de servir le peuple tchadien. Il a affirmé son engagement à faire du Tchad un pays où règne l'État de droit, où chaque citoyen se sent respecté dans ses droits fondamentaux, conformément aux aspirations de la plus haute autorité du pays et aussi à la loi 28.
Les journalistes présents ont eu l'occasion de poser de nombreuses questions, auxquelles Belngar Larmé Jacques a répondu avec transparence et honnêteté. En tant qu’ancien journaliste, il a également profité de l'occasion pour rappeler à certains reporters l'importance d'exercer leur métier avec intégrité et rigueur, les encourageant à rechercher des informations fiables et vérifiées.
Belgnar Larmé Jacques a exhorté les médias à continuer leur travail essentiel pour la société, en précisant que le Tchad est un pays hospitalier, rassembleur et attaché aux droits humains. Il a assuré que les partenaires internationaux demeurent engagés aux côtés du Tchad pour garantir ces droits.
Enfin, le président a annoncé qu'un rapport détaillant les activités de la CNDH au cours de sa première année sera bientôt mis à disposition du public, afin de renforcer la communication autour des actions entreprises par l'institution.
Bon nombre des journalistes ont retenu de cette conférence l'importance d'une presse libre et responsable dans la promotion des droits humains au Tchad grâce au président de la CNDH.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter et photographe.
L'ambassadeur de la France Eric Gérard et le président de la CNDH Larmé Belngar Jacques
Une audience fructueuse a eu lieu ce matin entre M. Eric Gérard, ambassadeur de la France au Tchad, et M. Larmé Belngar Jacques, président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH). Cette rencontre a permis d'évoquer les perspectives de coopération entre la France et le Tchad dans le domaine de la protection des droits humains.
Lors de cet entretien, M. Eric Gérard a souligné l'engagement de la France à soutenir le Tchad dans ses efforts pour renforcer le système de protection des droits humains. Il a annoncé que plusieurs initiatives seraient mises en place dans un avenir proche pour accompagner la CNDH dans sa mission cruciale.
L'ambassadeur a également salué le travail acharné et dévoué de M. Larmé Belngar Jacques, qui, jour après jour, œuvre sans relâche pour garantir le respect et la promotion des droits fondamentaux au Tchad. Cette collaboration prometteuse témoigne de l'efficacité des efforts déployés pour améliorer la situation des droits humains dans le pays.
Pour clore, cette audience marque un pas significatif vers une coopération renforcée entre la France et le Tchad, visant à promouvoir et protéger les droits humains, un enjeu crucial pour le développement et la stabilité de la nation tchadienne.
#Politique: Dr Haroun Kabadi est l'incarnation de la sagesse politique au Tchad. Il vient d'être élu président du Sénat
........ Par LSA
Dr Haroun Kabadi Jacques, Président du Sénat.
Dans le paysage politique tchadien, Dr Haroun Kabadi se distingue comme une figure emblématique, représentant à la fois la sagesse et l'expérience. Malgré certaines critiques émanant d'une partie de la population, son engagement et ses choix politiques ont contribué à façonner le Tchad moderne. Sa carrière est marquée par un dévouement sans faille à la transition politique du pays, qu'il a soutenue avec détermination.
Homme d'une intelligence rare et d'un caractère humble, Dr Kabadi a su gagner la confiance des plus hautes instances du pays. Sous la présidence du feu Maréchal Idriss Déby Itno, il a joué un rôle crucial dans la mise en œuvre de politiques qui ont favorisé la stabilité et le développement. Son influence s'est également poursuivie sous le nouveau Maréchal, le Président de la République, qui lui a également accordé sa confiance.
Aujourd'hui, Dr Haroun Kabadi se tient à un nouveau carrefour de sa carrière politique. En tant que sénateur fraîchement élu, il marque un tournant dans l'histoire du Tchad et de sa 5e République. Ce moment est d'autant plus significatif qu'il représente une continuité de son engagement envers le pays et ses citoyens.
Lors de son élection au poste de Président du Sénat, après avoir dirigé l'Assemblée nationale pendant 14 ans, Dr Kabadi a été acclamé par ses pairs, témoignant ainsi de l'estime et du respect qu'il inspire au sein du milieu politique. Sa nomination à ce poste clé est perçue comme un gage de stabilité et de sagesse dans un contexte où le Tchad cherche à renforcer ses institutions démocratiques.
Dr Haroun Kabadi incarne une vision pour l'avenir du Tchad, une vision fondée sur le dialogue, l'inclusion et le développement durable. Alors qu'il entame ce nouveau chapitre de sa carrière, les yeux sont rivés sur lui, espérant qu'il saura continuer à guider le pays vers des lendemains meilleurs. Sa sagesse et son expérience seront sans aucun doute des atouts précieux pour le Tchad dans les années à venir.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter et photographe.
Dans un hémicycle vibrant d'émotions, Donald Trump a prononcé un discours de politique générale qui a captivé l'attention de la nation. "L'Amérique dynamique est de retour", a-t-il déclaré avec force, promettant aux Américains un avenir radieux et une récupération rapide des pertes accumulées au cours des 24 dernières années.
Le ton du discours était à la fois déterminé et ambitieux, Trump s'engageant à restaurer la grandeur du pays en seulement quatre ans. "Nous allons récupérer ce que nous avons perdu", a-t-il affirmé, suscitant des applaudissements nourris parmi ses partisans présents dans l'hémicycle.
Cependant, le discours n’a pas été exempt de tensions. L'atmosphère s'est rapidement envenimée lorsque la sécurité a été appelée à expulser le représentant démocrate Al Green, dont les protestations ont perturbé le déroulement de l'événement. Cet incident a mis en lumière les divisions croissantes au sein du Congrès et a rappelé les défis auxquels l'administration Trump devra faire face pour unir un pays profondément divisé.
Al Green expulsé de la salle
Trump a également abordé des thèmes clés tels que la sécurité nationale, l'économie et la création d'emplois, promettant des mesures audacieuses pour stimuler la croissance et renforcer la position des États-Unis sur la scène mondiale. "Nous allons faire en sorte que chaque Américain se sente en sécurité et prospère", a-t-il déclaré, insistant sur l'importance d'un leadership fort et résolu.
Les réactions à son discours ont été variées, avec des soutiens fervents d'un côté et des critiques acerbes de l'autre. Les démocrates ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une rhétorique divisive et une promesse irréaliste de redressement rapide.
Alors que Trump cherche à galvaniser sa base et à préparer le terrain pour les prochaines élections, son discours a sans aucun doute laissé une empreinte indélébile sur le paysage politique américain. L'Amérique dynamique qu'il promet de restaurer sera-t-elle vraiment au rendez-vous ? Seul l'avenir le dira, mais une chose est certaine : le débat est loin d'être clos.
LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter et photographe. Expert en communication digitale.
Louba-heindé Séraphin Adoumngar, journaliste indépendant, reporter, photographe et blogueur. Expert en communication digitale.
La transition politique au Tchad semble enfin prendre un tournant décisif avec les récentes élections sénatoriales. Le Maréchal du Tchad, Président de la République, Chef de l'État Mahamat Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays depuis le décès de son père en 2021, est arrivé à la fin definitive. Il se prépare à se consacrer pleinement à son mandat, laissant derrière lui les incertitudes d'une période de transition plus ou moins prolongée. Ce moment marque une étape cruciale et importante pour la nation tchadienne, qui aspire à une stabilité politique durable. Grâce à sa détermination le meilleur se dessine.
Sous la direction du Maréchal du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno, des efforts considérables ont été déployés pour unir les tchadiens de tout bord sans exception malgré les personnes indésirables qui cherche à ternir sa politique et sa volonté d'engager un dialogue inclusif est palpable. Une majorité de la population semble apprécier cette démarche, témoignant d'un désir collectif d'harmonie et de coopération. Cependant, des voix discordantes émergent, notamment parmi certains politiciens moins connus qui, par crainte de perdre leur influence, nourrissent des idées de vendetta. Ces inquiétudes pourraient représenter un obstacle à la mise en œuvre des politiques du Président de la République.
Ce qui distingue Mahamat Idriss Déby Itno, c'est sa capacité d'écoute. Dans un environnement politique souvent tumultueux, cette qualité pourrait s'avérer déterminante pour naviguer à travers les défis et les oppositions. En tendant la main aux différentes factions du pays, il pourrait non seulement apaiser les tensions, mais aussi renforcer sa légitimité et son autorité.
Par ailleurs, la question de la sécurité demeure cruciale. L'absence de l'armée française au Tchad, est perçue comme un pilier du système sécuritaire tchadien, appelle à une redéfinition des relations de coopération et de collaboration. Le Tchad doit envisager des solutions autonomes tout en maintenant des partenariats stratégiques pour garantir la sécurité et la stabilité régionale et aussi à l'intérieur du Tchad.
Dans l'ensemble, le Maréchal du Tchad semble être sur une bonne lancée. Les défis sont nombreux, mais avec une approche inclusive et une volonté affirmée de rassembler les tchadiens, Mahamat Idriss Déby Itno pourrait bien ouvrir la voie vers une nouvelle ère de paix et de prospérité pour son pays. La transition est loin d'être terminée, mais les fondations d'un avenir prometteur semblent se dessiner sous sa direction.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste reporter et photographe. Expert en communication digitale.
Ces derniers mois, l’entreprise de mercenariat russe Wagner a étendu son contrôle sur le secteur aurifère centrafricain grâce à une collaboration étroite avec le gouvernement de Faustin Archange Touadéra.
A l’occasion du voyage à Moscou du Président centrafricain en janvier 2025, les deux parties se sont accordées pour renforcer les volets économiques et sécuritaires de leur partenariat stratégique. Vladimir Poutine et son homologue Faustin Archange Touadéra ont ainsi signé un mémorandum portant sur l’exploitation des ressources naturelles locales. A travers la société de mercenariat Wagner, la Russie a récemment renforcé son contrôle du secteur minier en Centrafrique. La SMP y opère en toute opacité par l’intermédiaire de sociétés-écrans domiciliées aux Emirats ou à Madagascar.
Heavy Industrial a par exemple obtenu un juteux contrat pour l’exploitation de la mine d’Idere située dans la région de Nana-Mambere à l’ouest du pays. Un décret présidentiel du 4 janvier 2024 lui offre une concession de 10 ans, renouvelables par périodes consécutives de 5 ans jusqu’à épuisement du gisement. De plus, et en vertu d’un mémorandum bilatéral signé en 24 janvier 2024, l’entreprise gérée par Général Ressource bénéficie d’exonérations d’impôts sur sa production. L’extraction de l’or y aurait débuté suite à des travaux de réhabilitation en décembre 2024.
L’exploitation de la mine d’or de Ndassima, considérée comme le plus haut potentiel industriel du pays, a également été confiée à Wagner. La concession sur le site situé au centre de la Centrafrique aurait été octroyée à l’opérateur Midas Ressources en 2020 dans des conditions controversées. Selon les estimations, le gisement pourrait produire plus de quatre tonnes d'or chaque année, ce qui rapporterait entre 290 millions et 1 milliard de dollars par an à Wagner. Par ailleurs, plusieurs sources rapportent que la SMP russe aurait mis en œuvre une politique de terreur destinée à dissuader les communautés locales d’accéder au site. A cette fin, les mercenaires auraient procédé à des opérations de « nettoyage », exécutant les orpailleurs considérés comme illégaux. Plus largement, l’entreprise est parvenue à établir un monopole sur l’or et le diamant dans la zone de Ndassima en contraignant les particuliers à lui vendre leur collecte à un prix inférieur au marché.
Pour rappel, l’entreprise Wagner s’est installée en Centrafrique en 2018, obtenant ses premiers permis d’exploitation sur les ressources naturelles en échange de l’accompagnement politique et sécuritaire des autorités centrafricaines. La visite à Moscou du Président Touadéra en janvier 2025 et la signature de nouveaux accords semblent témoigner de la volonté partagée de pérenniser ce modèle économique prédateur. Toutefois, à l’avenir, les activités minières de Wagner pourraient être confiées à l’Africa Corps, une entité née en août 2023 et placée sous le patronage des autorités russes.
L’omniprésence de la violence politique au Sahel en quelques infographies
Le 19 février 2025, le Washington post a publié une série d’enquêtes qui plongent dans les ressorts de la violence politique au Sahel. Cette dernière traduit la difficulté des régimes à apporter des solutions tangibles et pérennes à des déséquilibres économiques et sociaux profonds.
Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, les décès causés par des violences politiques au Sahel ont triplé depuis 2020 et près d’un quart d’entre eux concerneraient des civils. Si les attaques djihadistes ont augmenté de manière exponentielle, les exactions commises par les armées régulières et leur partenaires paramilitaires, le plus souvent russe, ont également bondi de 76% entre 2022 et 2024 (d’environ 230 à 400 attaques).
Des activités djihadistes en hausse
Ces dernières années, les groupes djihadistes actifs dans la région (Al-Qaïda, l’Etat islamique, ou Boko Haram) ont conquis de vastes portions des territoires nationaux. Ils ont profité de la relative faiblesse des armées locales, et du faible contrôle politique et administratif des Etats burkinabè, malien et nigérien qui ont connu des coups d’Etat militaires entre 2020 et 2023. Le tribut de cette insécurité est payé par les forces régulières et les volontaires ainsi que par les populations civiles. Ces dernières sont ciblées par des massacres, des enlèvements et des déplacements massifs et pâtissent d’un appauvrissement global et d’une absence de perspectives d’amélioration.
Depuis début 2025, les groupes djihadistes ont mené de nombreuses attaques coordonnées, dont la complexité (embuscades meurtrières, explosifs improvisés et assauts armés) traduit une véritable montée en puissance. Durant la première quinzaine de février, l’Est et le Nord du Burkina Faso ont par exemple subi une série d’attaques menées par le JNIM, faisant plusieurs dizaines de morts.
Dans l’un des articles de sa série, le Washington Post rapporte le témoignage d’Ibrahim, engagé auprès de cette filiale d’al-Qaïda. Il décrit notamment les violences perpétrées par ce jeune Nigérien contre des civils dans le secteur de Gao au Mali : « Alors qu'un petit convoi de camions arrivait à l'horizon et s'approchait, Ibrahim et ses compagnons de combat ont ouvert le feu. Ibrahim a senti son corps se soulever en arrière alors qu'il déchargeait à plusieurs reprises son fusil. Il a vu le premier camion se renverser après que le conducteur a été touché. Puis les conducteurs du deuxième et du troisième camion ont été touchés, s'effondrant sur leurs sièges. Lorsque les tirs ont cessé, les chefs de l'équipe ont ordonné aux combattants de brûler les camions et d'enterrer les victimes. Ibrahim a déclaré qu'il pensait qu'il y en avait quatre. Il a récité de brèves prières sur les corps ».
Les répercussions de la lutte contre le terrorisme
Les gouvernements des Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont fait appel à la société de mercenariat russe Wagner pour soutenir leur lutte contre le terrorisme et protéger leurs intérêts politiques et économiques. L’option tout militaire choisie par ces derniers affecte fortement les populations des régions gagnées par le terrorisme qu’elle alimente. Les exactions commises contre les civils par les armées régulières et leur soutien russe sont aujourd’hui bien documentées. Au Mali, ces acteurs sont par exemple accusés d’avoir exécuté une vingtaine de civils – dont des personnes migrantes – dont le convoi se dirigeait de Gao vers l’Algérie le 17 février 2025.
Aujourd’hui, les soldats de Wagner tendent à être remplacés par l’Africa Corps qui dépend directement du ministère russe de la Défense. En effet, tandis que la Russie chercherait en Afrique « à restaurer l’emprise impériale perdue avec la chute de l’Union soviétique (…) la présence russe au Sahel lui [Vladimir Poutine] permet de s’assurer des positions stratégiques sur la côte atlantique et sur la rive sud de la mer Méditerranée, tout en gagnant l’accès aux richesses minières convoitées de l’Afrique ».
Le président de la république, Mahamat Idriss Deby Itno
Lors du 38e sommet de l'Union africaine, le Maréchal du Tchad, Président de la République et Chef de l'État, Mahamat Idriss Deby Itno, a pris la parole pour féliciter le Président mauritanien sortant Mohamed Ould Cheick El Ghazouani pour sa gestion exemplaire durant son mandat. Cette reconnaissance a été un moment fort de son intervention, soulignant l'importance d'une gouvernance efficace dans la région.
Profitant de cette occasion, le Chef de l'État tchadien a également souhaité la bienvenue au nouveau président angolais João Laurenço, marquant ainsi un passage de témoin au sein de l'organisation continentale. Ce moment symbolique a été salué par les délégués présents, renforçant les liens entre les nations africaines.
Mahamat Idriss Deby Itno a plaidé avec conviction pour le sort des pays actuellement sous sanctions de l'Union Africaine il s'agit de : Mali, Guinée, Burkina, Gabon et le Niger. Il a souligné la nécessité de leur permettre de retrouver leur liberté et de pouvoir collaborer pleinement avec les autres États membres. Son appel à la solidarité et à l'unité a résonné dans la salle, rappelant que la coopération est essentielle pour relever les défis communs du continent.
Ce sommet sera également marqué un tournant avec le départ de Moussa Faki, qui cédera son fauteuil après deux mandats à la tête de l'organisation. Son leadership a été salué par plusieurs dirigeants présents, témoignant des avancées réalisées sous sa direction.
Le 38e sommet de l'Union africaine a ainsi été une plateforme pour discuter des enjeux cruciaux auxquels fait face le continent, tout en célébrant les réussites et en appelant à une plus grande unité entre les États africains.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter photographe et Expert en communication digitale.
J'ai visité le village de Ali Garga pour honorer la mémoire de l'ancien président américain Jimmy Carter, récemment décédé à l'âge de 100 ans. Le président Carter a consacré sa vie au service et aux causes humanitaires. Le Centre Carter, l'ONG humanitaire qu'il a fondée, est actif au Tchad depuis 2011 et a apporté un soutien technique et financier au ministère tchadien de la Santé Publique dans 11 provinces, y compris dans le village de Ali Garga, pour contribuer à l'éradication de la maladie du ver de Guinée.
Conformément à la tradition funéraire locale de la commémoration du 40ᵉ jour, connue sous le nom d'« Arba'in », les habitants du village de Ali Garga se sont joints à moi, aux représentants du Centre Carter Tchad et de l'ambassade des États-Unis pour honorer la mémoire du président Carter d'une manière typiquement tchadienne. J'ai été profondément ému par les récits des anciens du village, qui ont témoigné des souffrances causées par la maladie du ver de Guinée, mais aussi de leur collaboration avec le Centre Carter pour éradiquer cette terrible maladie dans leur communauté. La résilience et l'espoir des habitants de Ali Garga continuent de nous inspirer et illustrent la longue histoire et la valeur profonde de la coopération Américano-Tchadienne.
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زرتُ قرية علي قارقا لتكريم ذكرى الرئيس الأمريكي الأسبق جيمي كارتر، الذي رحل عن عالمنا مؤخرًا عن عمر ناهز 100 عام. لقد كرَّس الرئيس كارتر حياته لخدمة الإنسانية ودعم القضايا الخيرية. مركز كارتر، المنظمة الإنسانية التي أسسها، لا يزال نشطاً في تشاد منذ عام 2011، حيث قدم الدعم الفني والمالي لوزارة الصحة التشادية في 11 ولاية، بما في ذلك قرية علي قارقا، للمساهمة في القضاء على مرض دودة غينيا.
وفي إطار الالتزام بالتقاليد المحلية الخاصة بإحياء ذكري الأربعين للمتوفي، انضم اليَّ سكان قرية علي قارقا، إلى جانب ممثلين عن مركز كارتر في تشاد وسفارة الولايات المتحدة، لتكريم ذكرى الرئيس كارتر بأسلوب يعكس التقاليد التشادية. لقد تأثرت بالقصص التي رواها شيوخ القرية، حيث ذكروا معاناتهم مع مرض دودة غينيا، وكذلك جهودهم بالتعاون مع مركز كارتر للقضاء على هذا المرض في مجتمعهم. إن صمود وأمل سكان علي قارقا يظل مصدر إلهام لنا جميعاً، ويجسد عمق وأهمية التعاون التاريخي بين الولايات المتحدة وتشاد.
Selon un rapport du World Gold Council paru en novembre 2024, le groupe Wagner a généré plus de 2,5 milliards de dollars grâce à l'exploitation minière illégale d'or depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Dans le même temps, l’organisation de mercenaires russes a lancé une brillante campagne de recrutement pour renforcer ses opérations en Afrique, après sa défaite la plus importante en dehors de l’Ukraine, alors que les troubles s’aggravent dans des pays comme le Soudan.
Rédigé par l'ancien vice-Premier ministre britannique Dominic Raab, le rapport du World Gold Council détaille comment les fonds provenant de l'exploitation minière illégale d'or en Afrique sont canalisés pour soutenir les efforts de guerre de la Russie.
Ces revenus financent également les opérations de Wagner dans les pays africains riches en ressources naturelles, où le groupe prospère depuis 2018 en soutenant des régimes fragiles et en sécurisant l'accès aux ressources naturelles, malgré de nombreuses allégations de violations des droits humains, notamment de torture et de meurtre.
Le rapport avertit que l’exploitation minière illicite d’or finance non seulement les conflits mais alimente également les guerres civiles, le crime organisé et l’extrémisme, bénéficiant à des groupes comme l’État islamique et Al-Qaïda dans la région du Sahel.
Au Soudan seulement, l’exploitation minière illégale d’or par Wagner aurait coûté au pays près de 2 milliards de dollars en perte de revenus, tandis qu’à l’échelle mondiale, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, qui représente 20 % de la production annuelle d’or, reste entachée de pratiques dangereuses telles que le travail des enfants et l’utilisation de mercure.
Bien que le groupe Wagner capitalise sur ces activités lucratives, il a été récemment confronté à des défis importants. En juillet 2024, une embuscade au Mali, près de la frontière avec l’Algérie, a tué au moins 44 membres de Wagner et des soldats maliens alliés.
Les attaques ultérieures perpétrées en septembre dernier à Bamako, la capitale du Mali, ont encore davantage érodé la prétention de Wagner à être un partenaire de sécurité supérieur par rapport aux Forces françaises et onusiennes qu'il remplaçait.
Actuellement, Wagner opère avec environ 1 500 mercenaires au Mali, 400 au Burkina Faso et 100 au Niger. Malgré ses revers, l'expansion africaine de Wagner se poursuit sous le contrôle du Kremlin, après son absorption par le ministère russe de la Défense.
De récents accords ont incluent le déploiement d'une unité de 200 hommes en Guinée équatoriale, riche en pétrole, sous sa nouvelle marque « Africa Corps », qui n’est autre que le groupe Wagner.
Alors que Wagner est aux prises avec des défis opérationnels et des tensions géopolitiques – notamment dans le cadre de la guerre au Soudan – le rapport du World Gold Council souligne les conséquences plus larges de l'exploitation minière illégale d'or, allant de l'alimentation des conflits à la facilitation du crime organisé.
Le rapport recommande des mesures telles que des enquêtes de la Cour pénale internationale sur le commerce illicite de Wagner, des contrôles renforcés aux frontières par Interpol et des sanctions visant les responsables collaborant avec le groupe.
En outre, le rapport exhorte les pays du G7 et du G20 à classer les flux d’or illicites comme une menace systémique pour la sécurité internationale, une désignation qui pourrait perturber la bouée de sauvetage financière de Wagner.
En décembre 2023, la sortie du Blood Gold Report avait apporté de nombreuses précisions sur la stratégie d’enrichissement du groupe paramilitaire russe. En République centrafricaine (RCA), une société écran de Wagner s'est vu attribuer les droits exclusifs sur la mine de Ndassima, la plus grande mine d'or du pays, en échange de son soutien à un régime autoritaire.
Au Soudan, la Russie contrôle une importante raffinerie qui a permis à Wagner de devenir l’acheteur dominant de l’or soudanais non transformé, avec de nombreux témoignages d’avions de transport militaires russes expédiant de l’or transformé hors du pays.
Au Mali, les mercenaires russes sont payés en liquide – 10,8 millions de dollars par mois selon les services de renseignement américains – par une junte militaire qui dépend d’un petit nombre de sociétés minières internationales pour la majeure partie de ses recettes fiscales. La société canadienne Barrick Gold – le plus gros contribuable du pays – avait versé 206 millions de dollars à la junte au cours du seul premier semestre de 2023.