#Tchad: Au Tchad, le viol et l’assassinat des femmes entre dans l’habitude des citoyens
Une jeune fille, telle une fleur qui fermente les bonnes odeurs d’une vie à vivre trouve la mort ce matin du vendredi 21 février 2020. Triste ! Paix à son âme !

Quelqu’en soit la nature du conflit qui opposait cette adolescente à ses assassineurs, ils n’avaient pas besoin de la violer, lui ôter la vie et lui foutre un billet de 2000F dans la bouche avant balancer son corps dans une maison sans vie. En un mois, plus de trois assassinats, pleins de crapule. On a envie de dire bravo à ces criminels qui défient un Etat, celui de la République du Tchad qui possède l’une des armoires d’armement le plus costaud en Afrique. C’est incompréhensible qu’un Etat aie une puissante machine de guerre, de renseignement, des centaines de milliers de généraux - qui pèsent les finances de l’Etat – et se laisser blaguer par des criminels en rang détaché qui tuent sous sa barbe. La tuerie touche toutes les couches sociales : jeunes et vieillards. Mais les femmes paient la plus grosse tribu.
En un mois on compte plusieurs cas d’assassinats : Docteur Tapohol Sahal Haoussou Crisos, Mme Mopi Célestine, l’artiste comédien colonel Dinar, et une jeune fille tuée ce vendredi 21 février, nous sommes en droit de dire que le gouvernement échoue dans sa mission de protéger et sécuriser sa population. La sécurité, ce n’est pas seulement dans les frontières. C’est aussi à l’intérieur de nos villes. Il faut que nos dirigeants prennent leur responsabilité.
Il est à penser, aussi, que les femmes devraient engager une riposte à la hauteur de cette peine que certaines personnes affaiblies par les irresponsabilités et la gourmandise du pouvoir en place, leur font subir. Elles devraient à l’unanimité brandir leur FEMME au devant de la sensibilisation, pour que d’autres couches s’y adhèrent et combattent cette méchanceté d’une époque animale. Elles devraient rééduquer leurs progénitures à une reconsidération des valeurs morales essentielles : l’amour, la vie et la mort, l’Homme dans son entièreté au centre d’un respect divinisé.
Et si les maires de nos communes arrêtaient leurs bagarres à cause des jetons et fournissaient un petit effort pour éclairer la ville de N’Djamena, le taux de ces crimes diminuera.
Et si les gendarmes et les policiers qui attendez les citoyens dans les ronds points pour les arnaquer à des heures tardives, pouvaient pousser un peu leurs patrouilles en profondeur de nos quartiers obscurcis, les criminels auront un peu peur et ces massacres se raréfieront.
Ou bien il faut toujours attendre que le Président Deby parle, ordonne, décide pour que ces crimes s’arrêtent ?
En attendant cette réponse qui ne viendra que par-dessus le mur, là-dedans, la maisonnée est meurtrie sous les chapeaux renversés de ces conseillers et Ministres filigranés. Il faut juste dire un NON aux violences faites à nos amours : les femmes.
Triste pays !
Djigri P.
Les assassins arrêtés.