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Ce matin, à la frontière entre le Tchad et le Cameroun, précisément à Nguéli, un événement marquant s'est produit : plus de 7 000 réfugiés nigérians, qui s'étaient installés depuis plusieurs années à Bagasola, dans la province du Lac, ont décidé de rentrer chez eux. Cette décision fait suite à la signature d'une convention de retour volontaire, scellée entre le gouverneur de Maiduguri, le délégué général du gouvernement auprès de la province du Lac et le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Cette initiative vise à faciliter le retour des réfugiés dans un cadre sécurisé et organisé, en tenant compte des conditions de vie et de sécurité dans leur région d'origine. Les autorités locales et les agences humanitaires se sont engagées à fournir l'assistance nécessaire pour garantir un retour digne et sécurisé.

Les réfugiés, qui avaient fui les violences et l'insécurité dans le nord-est du Nigeria, expriment un mélange d'espoir et d'appréhension face à ce retour. Beaucoup d'entre eux ont laissé derrière eux leurs maisons et leurs biens, mais sont déterminés à retrouver leurs racines et à reconstruire leur vie.

Le HCR a salué cette initiative, soulignant l'importance du retour volontaire dans le cadre de la résolution des crises migratoires. Le représentant du HCR a également réaffirmé l'engagement de l'agence à soutenir les efforts de réintégration des réfugiés, en collaborant avec les gouvernements et les organisations locales.

Ce retour massif marque une étape importante dans le processus de réhabilitation des zones touchées par le conflit et témoigne de la résilience des communautés nigérianes. Les autorités espèrent que ce mouvement incitera d'autres réfugiés à envisager un retour, tout en continuant à travailler pour améliorer les conditions de sécurité et de vie dans la région.

Alors que ces réfugiés commencent leur voyage vers le Nigeria, l'espoir d'un avenir meilleur les accompagne, ainsi que la promesse d'un soutien continu pour les aider à reconstruire leur vie sur leur terre natale.

Par Salomon et Louba-heindé Séraphin 

A la tête de cette mission, M. Filippo Grandi a d'abord été reçu par le Président de la transition le général Mahamat Idriss Deby Itno en audience pour échanger sur le but de la mission au Tchad. Cette mission s'effectuera dans quelques villes du Tchad à savoir : N'Djaména, Abéché et Moundou.

Depuis le 12 juillet le haut commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés M. Filippo Grandi est arrivé pour s'imprégner de la situation des réfugiés au Tchad dont le nombre est de 1 067 908 personnes en déplacement forcé, réfugiés, demandeurs d'asile, retournés et déplacer internes compris.

Selon M. Filippo Grandi, l'opération du HCR au Tchad est l'une des plus importantes de la région car il est marqué par des incertitudes à plusieurs niveaux.

Le Tchad fait face à une crise socioéconomique tendue qui aujourd'hui à pousser les autorités de transition à décréter l'état d'urgence nutritionnelle et alimentaire a déclaré M. Filippo Grandi.

Il souligne aussi la situation interne du Tchad plus précisément dans le lac Tchad qui a fait un nombre de 381 289 personnes qui se sont déplacés de la zone puis citant à l'Est avec le Soudan, à l'Ouest le Cameroun et la République centrafricaine au Sud ainsi donc le Tchad reste au milieu d'une situation humanitaire complexe qui fait intervenir,depuis près de 20 ans, une diversité d'acteurs qui appuient l'action d'État tchadien juste pour supporter le fardeau qu'il porte depuis longtemps.

Devant la presse, le Haut commissaire a fait un bref aperçu des situations humanitaires sur les pays voisins du Tchad surtout les quatre pays dont le Soudan, la RCA, le Cameroun et le Nigeria, qui préoccupent beaucoup les Nations-Unies et le Tchad en particulier afin de régulariser dans l'immédiat certaines choses d'un commun accord.

Expliquant brièvement le travail à faire sur les sites des réfugiés dans l'urgence, M. Filippo Grandi a abordé les différents statistiques des cas des réfugiés pour permettre aux journalistes d'être situé sur les questions à poser.

Pour le modérateur, le confrère Aristophane Ngargoune, Communications associate au bureau du HCR de N'Djaména, avant de remettre le micro à tour de rôle aux journalistes, il a attiré l'attention de ses confrères issus des différentes rédactions que les documents afférents aux différentes situations humanitaires sont disponibles à tout moment et à la demande tous. 

Par Séraphin ADOUMNGAR, journaliste photographe et caméraman.