#Tchad: La monnaie électronique : Méconnue du public tchadien

Publié le 7 décembre 2022 par Louba-heindé Séraphin Adoumngar

La monnaie électronique vise à accompagner le développement d'autres moyens de paiement, de transfert et d’épargne notamment sur Internet et via un mobile existe au bel et bien au Tchad. Pourtant, population ignore ce moyen de stockage pécuniaire moins couteux et rapide au détriment des pièces et des billets de banque.

Dans le cadre de la révolution technologique dans le cadre des finances plus spécifiquement des paiements de détail où des grosses sommes sont nées la monnaie électronique. Ainsi, elle est véhiculée à travers deux nouveaux instruments de paiement : le porte-monnaie électronique et le porte-monnaie virtuel. Le premier a pour objet, l’automatisation des paiements de petits montants dans le commerce de proximité par le biais d’une carte à microprocesseur chargée de valeurs électroniques réelles qui peuvent être transférées directement entre les agents économiques. Ce nouvel instrument de paiement est conçu comme un substitut des pièces et des billets de banque et vise à réduire les coûts de collecte et de stockage des monnaies divisionnaires. Dans les pays développés, les applications directes de ce nouvel instrument de paiement concernent les distributeurs automatiques, les horodateurs, les péages, les compagnies de téléphonie, les supermarchés voire les hôtels. Le principe du porte-monnaie virtuel est sensiblement le même que le porte-monnaie électronique. A la différence près, les unités électroniques chargées sur un logiciel « porte-monnaie virtuel » et stocké sur le disque dur de l’ordinateur. Le « porte-monnaie virtuel » a alors pour objet, le paiement de petits montants à distance sur internet. Ces valeurs électroniques sont alors transmises sur le réseau pour le règlement des obligations financières entre les internautes et les e-marchands (le commerce en ligne). Et comme, les pièces et les billets de banque ont longtemps été des supports pour régler les transactions ou des échanges financiers, le constant révèle que les citoyens ont du mal à s’approprier de cette monnaie.

C’est quoi la monnaie électronique ?

Selon le Code monétaire et financier, la monnaie électronique est une valeur monétaire qui est stockée sous une forme électronique, y compris magnétique. C'est en quelque sorte un équivalent numérique de l'argent liquide. C’est ce que les financiers qualifient de Monétique. (Tout ce qui a trait aux moyens de paiement électroniques : les cartes bancaires et désormais les solutions de paiement mobile et les applications qui permettent de payer et de faire des transactions financières). Ainsi, elle peut être stockée sur un support électronique (la puce (carte Sim) d'un téléphone mobile) ou à distance sur un serveur (un compte personnalisé en ligne). Ce support électronique stocke directement la somme d'argent et n'est pas lié à un compte bancaire. Il peut s'agir par exemple d'un porte-monnaie électronique, (Airtel Money, Tigo Cach, Master Card, la carte bancaire prépayée, la carte magnétique délivrée par les banques à l’ouverture d’un compte bancaire). C’est ainsi que des établissements de crédits notamment Western-Union, Money Gramm, Express Union pour combler ce vide d’entretemps, se sont ouverts et installés au Tchad. C’est dire qu’ils remplissent le rôle des établissements d’échanges financiers au mieux la monnaie électronique lors des opérations fiduciaires. D’une vue globale, les établissements de crédit peuvent effectuer des opérations de banque , émettre et gérer de la monnaie électronique, fournir des services de paiement. Alors que les établissements de monnaie électronique peuvent émettre et gérer de la monnaie électronique fournir des services de paiement à ne pas confondre les prestations des établissements de paiement par le biais des conventions qu’ils ont signé avec les banques, fournir des services de paiement en contrepartie des frais soient-ils dérisoires.

Entre le doute, la fiabilité et la confiance

Cependant au Tchad, rares sont les populations qui commencent par se familiariser davantage avec la monnaie électronique. Pourtant, ceux qui ont commencé à l’utiliser témoignent qu’elle plus efficace et nécessite peu d’énergies. Efficacité, pour dire ainsi, la monnaie électronique demeure une panacée pour pallier les cas de braquages observés dans nos dans nos villes vu que l’insécurité va grandissant. Il n’est pas aisé de porter sur soi une quantité de billet de banque. Néanmoins, ce maillon de la finance digitale vise à inclure, selon les argentiers, les populations qui sont exclues du circuit classique (le billetage, compte bancaire, virement bancaire) afin d’augmenter le taux de bancarisation. Dans cette optique, les populations dépourvues de moyens pour ouvrir des comptes bancaires peuvent au moins, par ce biais rentré progressivement dans le circuit formel des flux financiers. Puisque, cette catégorie de la population en dispose au moins d’un téléphone portable. Mais la culture du cash reste et demeure une contrainte principale de la monnaie électronique. « Les gens sont habitué à l’argent en espèce et tant qu’ils n’ont vu l’argent, doutent et ne sont pas surs que les transactions aboutissent », nous siffle un gérant dans un point de transfert. Pour ce faire, si la monnaie électronique n’est pas utilisée dans tout le circuit économique, elle n’encourage pas les utilisateurs. C’est cas du commerçant qui accepte la monnaie électronique (Tigo Cach ou Airtel Money) mais n’arrive pas à payer ses fournisseurs par mobile money, cela poserai un problème. Soit, l’on charge le compte et que, de l’autre côté un destinataire récupère-le cash en liquidité. Cela entraîne une durée de vie de la monnaie électronique très courte ! Or l’idée de la monnaie émise reste assez longtemps dans le circuit pour des transactions comme le paiement de biens et services, de factures, de transfert d’argent, de paiement de salaires… aussi que lors des opérations, le problème de connexion ou parfois de manque de liquidité sont des risques à ne pas négliger.

Hormis les monnaies électroniques des deux téléphones mobiles d’où, aucun taux n’est imposé dès la création du compte virtuel, où lors des d’envoie ou de retrait du cach à un taux zéro, les banques et certains établissements de transferts d’argent proposent ce service en contrepartie des frais de transferts voire sur l’octroi des cartes bancaires. Bien que les points de transfert sont implanté généralement dans les villes et vu l’étalement de la ville, les gens s’efforcent à se rendre dans ce coins pour effectuer des opérations.

Par Séraphin et Djass