Dr Issa Doubragne, porte-parole de la coordination nationale de campagne du Mouvement Patriotique du Salut (MPS)
Quelques heures après la clôture des élections législatives et locales couplées des 28 et 29 décembre, Dr Issa Doubragne, porte-parole de la coordination nationale de campagne du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), a tenu un point de presse marquant la fin d’un processus électoral sans précédent dans l’histoire du Tchad.
Lors de cette conférence, Dr Doubragne a souligné l'importance de ces élections, les qualifiant d’« inédites » et de « réussite collective ». Il a exprimé sa gratitude envers les électeurs qui ont participé massivement au scrutin, témoignant ainsi de leur engagement envers la démocratie et le développement du pays.
« Ces élections représentent un tournant décisif pour notre nation. Elles sont le fruit d’un travail acharné et d’une volonté commune de bâtir un Tchad meilleur », a déclaré Dr Doubragne. Il a également mis en avant le rôle crucial joué par les institutions électorales et les observateurs nationaux et internationaux, qui ont contribué à la transparence et à la crédibilité du processus.
Le porte-parole du MPS a rappelé que ces élections ne se limitaient pas à un simple exercice démocratique, mais qu’elles constituaient une étape essentielle vers la stabilisation politique et le renforcement des institutions tchadiennes. En évoquant les défis à venir, il a appelé tous les acteurs politiques à œuvrer ensemble pour la paix et le développement durable du Tchad.
Dr Issa Doubragne a réaffirmé l'engagement du MPS à travailler pour le bien-être de tous les Tchadiens, indépendamment des résultats des élections. « Notre priorité reste la construction d’un Tchad uni, pacifique et prospère », a-t-il conclu.
Les résultats des élections devraient être annoncés dans les jours à venir, et le pays attend avec impatience de connaître l’issue de ce scrutin historique. Les regards sont désormais tournés vers les autorités compétentes pour garantir une transition pacifique et constructive, quelle que soit l’issue des élections.
Dans la nuit de dimanche à lundi 28 octobre 2024, le Tchad a été frappé par une tragique attaque des jihadistes de Boko Haram qui a coûté la vie à une quarantaine de militaires tchadiens. L'incident s'est produit dans la région du lac Tchad, près de la frontière nigériane, une zone déjà marquée par des violences récurrentes.
Face à cette menace persistante, le Président Mahamat Idriss Deby Itno s'est rendu sur les lieux de l'attaque et a immédiatement donné le coup d'envoi de l'opération Haskanite. Cette opération vise à poursuivre et traquer les assaillants jusqu'à leurs derniers retranchements. Le chef de l'État a exprimé sa détermination à protéger le pays et à restaurer la sécurité dans cette région instable.
Cependant, cette situation a également provoqué des réactions au sein du paysage politique tchadien. Une frange de politiciens, déchus par le secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Mahamat Zene Bada, s'est enflammée contre l'action du président. Ces voix critiques remettent en question la stratégie du gouvernement face à Boko Haram et expriment leur mécontentement quant à la gestion de la sécurité nationale.
Dans ce contexte tendu, le leader du mouvement Les Transformateurs, Dr Succès MASRA, a choisi d’adresser ses condoléances aux familles des soldats tombés lors de l'attaque à Barkaram. Il a souligné l'importance de rendre hommage à ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour défendre la patrie.
Alors que le Tchad se retrouve à nouveau confronté à la menace de Boko Haram, l'unité nationale et la solidarité autour des forces armées sont plus que jamais nécessaires pour faire face à cette crise sécuritaire. L’opération Haskanite pourrait être un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme dans la région, mais elle devra également répondre aux attentes d'une population en quête de paix et de stabilité.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter et photographe. Expert en Com. Digitale
Le Tchad reste l’un des pays les moins électrifiés du monde, un déficit qui pèse lourd dans son développement économique et humain. Mais plusieurs complexes en cours de construction, en particulier dans le solaire, devraient rapidement changer la donne. Les autorités ont d’ores et déjà lancé, le 13 juillet dernier à N’Djamena, un « programme accéléré d’électrification du Tchad » d’un montant de 460 millions USD, financé par la Banque mondiale.
un programme d’électrification visant à mettre le Tchad sous tension à 53 %
L’objectif de ce programme est d’atteindre un taux de 53 % d’accès à l’énergie d’ici 2030 contre 11 % actuellement, l’un des plus bas au monde. Ce programme, financé par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA), comprend le Projet d’accroissement de l’accès à l’énergie au Tchad (PAAET) et le Projet régional d’intervention d’urgence dans le secteur de l’énergie solaire (Respite). Les travaux des différentes infrastructures prévues doivent durer entre 15 et 18 mois pour que, d’ici à 3 ans, 30 % des Tchadiens aient accès à l’électricité. L’objectif est même que 53 % des Tchadiens soient connectés au réseau d’ici à 2030.
Avec l’aide de la Banque mondiale, le gouvernement tchadien espère améliorer la situation : « Il est attendu notamment la construction de centrales solaires à N’Djamena et dans les provinces, la réhabilitation des réseaux électriques de N’Djamena des 12 provinces, l’électrification de 200 localités, la distribution subventionnée de 2 millions de kits solaires, et aussi la perspective de l’électrification de 850 centres de santé et 700 écoles », a déclaré le Premier ministre Allamaye Halina. Selon les services du ministre de l’Eau et de l’Energie, Passalé Kanabé Marcelin, 1 million de ménages devrait également bénéficier de ce programme d’électrification.
La « nouvelle indépendance par l’électricité »
Les autorités semblent désormais résolues à changer la donne. L’amélioration de l’accès à l’électricité a été érigée en « priorité nationale » par le Président Mahamat Idriss Déby Itno depuis son élection, le 6 mai dernier. Pendant la campagne électorale, le Président-candidat avait déjà élaboré un plan d’action nommé « Une nouvelle indépendance par l’électricité ». De fait, les grands travaux indispensables au développement du secteur sont enfin lancés.
« L’électrification se fera via des systèmes solaires domestiques, des systèmes solaires autonomes, la densification et l’extension du réseau existant, la mise à disposition de moyens de cuisson propres et la réhabilitation de 400 hectares de terres dégradées par la coupe de bois de chauffage », détaille la Banque mondiale.
Interconnexion avec le Cameroun et centrales photovoltaïques
Également financés par le don de la Banque mondiale, mais avec le soutien de la Banque africaine de développement et de l’Union européenne, les travaux d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad sont en cours. Officiellement lancé le 21 novembre 2023 à Yaoundé, au Cameroun, ce projet doit permettre au Tchad d’importer, à l’horizon 2027, une puissance de 100 MW d’électricité depuis le complexe hydroélectrique de Nachtigal.
Ce d’autant plus que, en parallèle, 2 grandes centrales solaires vont être livrées dans les prochains mois. La première, située dans la commune de Dinio, à N’Djamena, d’une puissance installée de 30 MW, est financée par l’État tchadien, pour un coût de 19 milliards FCFA (près de 29 millions EUR). Le deuxième parc solaire est développé par l’entreprise norvégienne Scatec, à travers sa filiale Release
« Je ne me fatigue plus pour déposer une demande de partenariat dans telle institution. Là-bas ils ont déjà sélectionné les médias de leurs frères. Ça ne sert à rien. » ce sont des propos qui reviennent souvent sur les lèvres de plusieurs responsables de médias frustrés et même découragés.
C'est un constat honteux. Aujourd'hui pour qu'un média privé ait accès à un partenariat avec une institution privée comme publique, est simplement un parcours de combattant. Les entrées sont verrouillées, cadenassées et prises en otages par un groupe d'amis et des parents, ne ''connaissant souvent rien dans leurs tâches''.
Même chose dans les sélections des médias pour les missions de travail. Généralement les tâches de gestion des médias sont confiées à des anciens journalistes qu'on les appelle affectueusement ''DOYENS". Les invitations se font par coup de téléphone. Plus grave, quelques organes de presse de presse ''moribonds'' s'y retrouvent continuellement et constamment, écartant tout les autres pour des raisons que personne ne sait.
Certains prennent du plaisir en imposant un ''deal''. « Nous avons signé un partenariat au courant de l'année 2024 avec une institution. Le Directeur de Communication nous a clairement avoué qu'il prendrait 35% du montant de l'accord. Chose acceptée. Et la signature n'a pas pris le temps. Les choses se sont vite passées, » s'est plaint un responsable d'un média sous l'anonymat.
C'est un fait frustrant que les autorités et les différentes institutions doivent s'y atteler et revoir les stratégies d'octroi de partenariat dans l'équité et/ou avec la chance de tout le monde.
« Souvent quand nous partons déposer des demandes de partenariat dans les institutions, on nous demande le nom du responsable des médias, leur origine et même leur appartenance ethnique. C'est vraiment regrettable. Les mêmes médias sont partout là où nous partons. » confie un journaliste de la presse privé.
Il est crucial pour les autorités tchadiennes d'instruire les ministères, les Organisations, les institutions, les projets..., de donner la chance à tous les médias d'avoir des partenariats, s'ils respectent les procédures normales de dépôts et de correspondances.
Enfin, les institutions devraient définir des critères transparents pour la sélection des médias, basés sur la qualité du contenu, l'expérience et la capacité à atteindre le public cible, plutôt que sur des relations personnelles. Dans les jours les noms de plusieurs institutions seraient dévoilés.
Dans un tournant décisif pour la diplomatie sanitaire mondiale, le 47e président des États-Unis a signé hier un décret marquant le retrait officiel de son pays de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette décision fait suite à une campagne électorale durant laquelle Donald Trump a constamment critiqué l'organisation, l'accusant d'avoir "escroqué" les États-Unis en matière de gestion de la pandémie de COVID-19.
Le retrait des États-Unis, qui représentent l'un des principaux contributeurs financiers à l'OMS, soulève des inquiétudes majeures au sein de l'Union Européenne. Les dirigeants européens craignent que cette décision ne fragilise davantage la coopération internationale en matière de santé publique, déjà mise à mal par la crise sanitaire mondiale. L'OMS joue un rôle crucial dans la coordination des efforts pour lutter contre les pandémies, partager des informations et fournir un soutien technique aux pays en développement.
Des responsables européens ont exprimé leur préoccupation quant aux conséquences potentielles de ce retrait. "L'absence des États-Unis au sein de l'OMS pourrait avoir des répercussions significatives sur la capacité de l'organisation à répondre efficacement aux crises sanitaires mondiales", a déclaré un porte-parole de la Commission européenne. Les experts soulignent également que la coopération internationale est essentielle pour faire face à des menaces sanitaires qui transcendent les frontières.
En parallèle, cette décision pourrait également influencer le financement et les ressources allouées à l'OMS, mettant en péril des programmes vitaux pour la santé mondiale. Alors que les pays du monde entier continuent de lutter contre la pandémie de COVID-19 et ses variantes, le besoin d'une réponse coordonnée n'a jamais été aussi urgent.
Face à cette situation, l'Union Européenne pourrait être amenée à renforcer son propre engagement envers l'OMS et à plaider pour une réforme de l'organisation afin d'améliorer son efficacité et sa transparence. Les pays européens sont déterminés à maintenir une approche multilatérale face aux défis mondiaux, tout en appelant à une solidarité accrue entre les nations.
Dans ce contexte incertain, il reste à voir comment cette décision influencera les relations internationales et la gouvernance mondiale en matière de santé. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l'avenir de la coopération internationale dans ce domaine vital.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste reporter et photographe
Depuis quelques années, la Russie nourrit l’ambition de gagner du terrain sur le continent africain. Si les discours officiels prônent souvent la coopération dans la sécurité, en arrière-plan, le Kremlin use de tous les moyens pour influencer la classe politique, la société civile et les populations au point de représenter une menace majeure pour la démocratie africaine.
De l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest en passant par l’Afrique australe, les différentes activités de désinformation de la Russie ont été richement analysées et aboutissent tous au même constat. La Russie est passée maître dans la désinformation et la propagation de fausses nouvelles, ce qui fait peser de sérieux risques sur les acquis démocratiques sur le continent africain. Selon un rapport publié en mars 2024 par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA), l’ex-URSS est responsable de 80 campagnes de désinformation sur le continent depuis 2022. Ce chiffre représente près de 42 % du total des 189 dénombrées et fait du pays, le principal pourvoyeur de campagnes de désinformation devant la Chine et les Emirats arabes unis.
« Ces 80 campagnes ont touché plusieurs millions d’utilisateurs grâce à des fausses pages et des messages coordonnés. […] La Russie a diffusé de la désinformation pour saper la démocratie dans au moins 19 pays africains, contribuant ainsi au recul du continent sur ce front », indiquent le CESA.
Si le nombre de campagnes est important, l’objectif est le même. Propager massivement d’une part des contenus qui vantent l’engagement du Kremlin aux côtés des pays africains via la présence des mercenaires d’Africa Corps (ex-Wagner). De l’autre, dénigrer la France pour son « néo-colonialisme » qui permettrait toujours au pays de continuer à piller les ressources africaines, les Etats-Unis pour leur « impérialisme », ainsi que des institutions comme l’Union européenne et les Nations unies.
Le Sahel, laboratoire privilégié pour la désinformation russe
De toutes les régions d’Afrique, le Sahel est le terrain de jeu favori des autorités russes pour avancer leurs pions dans la lutte pour l’influence. L’arrivée au pouvoir des juntes au Mali, au Burkina Faso puis au Niger a fourni de l’eau au moulin de la machine de désinformation russe.
En parallèle, la répression des voix dissidentes par les juntes a débouché sur la forte dégradation des conditions d’exercice des journalistes et des médias. Cette situation a été documentée par le collectif de journalistes d’investigation Forbidden Stories et ses 10 partenaires internationaux.
Dans un article publié le 21 novembre 2024, le réseau d’investigation souligne que le paysage médiatique a évolué considérablement avec le déploiement sur le terrain de plusieurs relais locaux de l’influence russe dans les pays de l’AES.
« La présence russe a changé notre façon de traiter l’information. Les journalistes ont été achetés par des agents de Moscou via la junte pour faire de la désinformation », confie un reporter nigérien à Forbidden Stories.
Dans le cadre de son enquête, l’organisation révèle aussi les moyens mis en œuvre par Moscou pour instrumentaliser les médias et manipuler les opinions publiques dans la région.
Il s’agit notamment des avantages comme les voyages en Russie pour des leaders d’opinion, des séances de formation de journalistes ou l’organisation de journées culturelles dans les pays de l’AES comme au Mali en août dernier. Le Kremlin s’appuie aussi sur diverses organisations comme l’African Initiative, fondée en septembre 2023 dans le cadre de sa recherche d’influence.
« Son objectif est de permettre à Moscou, à travers ses services de renseignement et leurs agents d’influence, de reprendre le contrôle de l’appareil de propagande construit par Evgueni Prigojine. Si l’offensive russe sur le continent africain avait débuté par des activités clandestines, les opérations sont désormais assumées et centralisées », indique Forbidden Stories.
Parmi les cas les plus fragrants de la désinformation russe dans les pays de l’AES figure la divulgation en avril 2022, d’une vidéo montrant des corps ensevelis sous le sable de Grossi au Mali avec un homme pointant du doigt le charnier comme étant « l’œuvre » de Barkhane. La réalité est que l’armée française venait à peine de remettre le camp de Gossi aux forces militaires maliennes, et que les victimes étaient issues d’une opération menée à Hombori conjointement par l’armée malienne et les mercenaires russes durant le même mois.
Plus globalement, le réseau de journalistes indique que les méthodes déployées dans le Sahel sont identiques à celle déployées dès 2018 à l’arrivée des mercenaires du groupe Wagner en Centrafrique.
Une menace pour la stabilité démocratique
Sur le continent, la propagande et la désinformation déployées par la Russie font peser un risque majeur sur le fonctionnement de la presse dans la région du Sahel. L’atmosphère de terreur créée sur le terrain et les réseaux sociaux étouffe de plus en plus les voies dissidentes et limite le travail de journalistes indépendants qui craignent désormais pour leurs vies.
Avec un tel contexte, c’est la démocratie et les libertés fondamentales qui sont menacées dans la région par les actions de la Russie, qui veut se servir des pays africains pour gagner une bataille contre le camp occidental. Si l’enjeu est de taille pour le Kremlin, cette lutte met aussi en lumière la nécessité pour les pays africains de mettre au cœur de leurs stratégies le combat contre la désinformation sous toutes ses formes et quelle que soit son origine.
Aujourd'hui, nous célébrons une femme d'exception : Virginie Medjiel, une jeune Tchadienne qui incarne la passion, l'ambition et l'innovation dans le monde du business. Avec un parcours académique impressionnant et une vision claire de son avenir, Virginie refuse de se cantonner à la routine d'un bureau traditionnel. Elle est bien plus qu'une simple entrepreneuse ; elle est une véritable lionne dans l'arène du commerce.
Virginie possède un talent remarquable pour la restauration, un don qui semble presque miraculeux. Ses plats ne sont pas seulement des mets ; ce sont des expériences culinaires qui éveillent les sens et ravissent les papilles. Si vous n'avez pas encore eu la chance de goûter à ses créations, vous n'avez pas encore découvert les vraies saveurs de la cuisine. Chaque plat qu'elle prépare témoigne de son attention aux détails, de son application et de sa passion indéfectible pour la gastronomie.
Mais au-delà de ses compétences culinaires, ce qui distingue Virginie, c'est son engagement envers sa clientèle. Elle met un point d'honneur à offrir le meilleur d'elle-même à chaque service, cherchant constamment à dépasser les attentes et à créer des moments inoubliables pour ceux qui ont la chance de déguster ses plats.
Aujourd'hui, en ce jour spécial, nous souhaitons rendre hommage à cette femme inspirante. Joyeux anniversaire, Virginie ! Que ta lumière continue de briller et que tu vives longtemps pour inspirer et régaler le monde. Ta détermination et ta passion sont une source d'inspiration pour nous tous. Que cette nouvelle année de ta vie soit remplie de succès, de bonheur et de nouvelles aventures culinaires !
Ensemble, célébrons Virginie Medjiel, une véritable lionne du business et de la restauration, dont le talent et l'énergie continueront à transformer le paysage gastronomique.
Par Adira Kodneltangar, correspondante et Experte en question du genre et de la petite enfance.
Après une longue soirée d'attente, les résultats des élections couplées des 28 et 29 décembre 2024 ont enfin été proclamés par l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE). Les résultats provisoires, dévoilés tard dans la nuit, ont suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux, notamment de la part de candidats malheureux qui expriment leur frustration et contestent le processus électoral.
Les premières tendances indiquent des résultats serrés dans plusieurs circonscriptions, avec des candidats de divers partis politiques revendiquant des irrégularités. Sur Twitter et Facebook, des messages dénonçant des fraudes présumées et appelant à la mobilisation pour défendre la voix des électeurs se multiplient. Certains candidats ont même annoncé leur intention de saisir le Conseil Constitutionnel pour contester les résultats dans certaines zones où ils estiment que le vote n’a pas été transparent. Exactement comme les présidentielles des 5 et 6 mai dernier.
En réponse à ces tensions, le Conseil Constitutionnel a rapidement pris acte des résultats provisoires et a accordé un délai de cinq jours pour permettre aux candidats de formuler leurs revendications. Cette décision vise à garantir un cadre légal et démocratique pour le traitement des contestations. Les observateurs politiques soulignent l'importance de ce processus pour maintenir la confiance du public dans les institutions électorales.
Les réseaux sociaux, véritables baromètres de l'opinion publique, sont en ébullition. Des hashtags tels que #Elections2024 et #JusticeElectorale deviennent viraux, mobilisant des milliers d'internautes autour de la nécessité d'une élection libre et équitable. Des experts en droit électoral appellent à la vigilance et à l'engagement civique, soulignant que chaque voix compte dans le processus démocratique.
Alors que le pays attend avec impatience les prochaines étapes de cette crise électorale, il est clair que les résultats provisoires ne sont que le début d'un long chemin vers une stabilisation politique. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si les revendications des candidats malheureux seront prises en compte et si des ajustements seront nécessaires pour garantir l'intégrité du processus électoral.
Dans ce climat d'incertitude, la population reste mobilisée, consciente que la démocratie ne se limite pas à un vote, mais implique également une vigilance constante face aux dérives potentielles. La suite des événements promet d'être riche en rebondissements et en enseignements pour l'avenir politique du pays.
Au Tchad, une crise silencieuse mais dévastatrice s’installe dans plusieurs villes, et Pala en est l’une des victimes les plus touchées. Les familles se débattent avec des prix exorbitants et la rareté de certains produits essentiels, notamment le gaz butane et les carburants. Ce phénomène, qui affecte le quotidien de nombreux ménages, soulève des inquiétudes croissantes quant à la sécurité énergétique et à la capacité des familles à subvenir à leurs besoins fondamentaux.
À Pala, la situation est particulièrement alarmante. Le prix de la petite bouteille de gaz butane de 6 kg a atteint des sommets inédits, se vendant à 4000 francs CFA. Cette augmentation drastique représente un fardeau financier pour les ménages, dont beaucoup peinent déjà à joindre les deux bouts. Le gaz butane, essentiel pour la cuisine et le chauffage, est devenu un luxe que peu peuvent se permettre. Les familles sont contraintes de réduire leur consommation ou de chercher des alternatives moins sûres.
La flambée des prix ne se limite pas au gaz butane. Les carburants, indispensables pour le transport et les activités économiques, connaissent également une hausse significative. Les chauffeurs de taxi et les commerçants sont particulièrement touchés, car ils doivent répercuter ces coûts sur leurs clients, ce qui entraîne une augmentation générale du coût de la vie dans la région.
Cette situation a des répercussions sur l’ensemble de la population. Les petites entreprises, qui dépendent du gaz et des carburants pour fonctionner, sont en danger. Les agriculteurs, quant à eux, voient leurs coûts de production augmenter, ce qui pourrait affecter la disponibilité des produits alimentaires sur le marché local.
Face à cette crise, les autorités locales sont appelées à intervenir pour stabiliser les prix et garantir l’accès à ces ressources vitales. Des mesures doivent être prises pour réguler le marché et éviter que les plus vulnérables ne soient laissés pour compte dans cette tempête économique.
Les citoyens de Pala et d’autres villes du Tchad espèrent un changement rapide. La solidarité communautaire se renforce alors que les familles cherchent des moyens de s’entraider face à cette adversité. Cependant, sans une action concertée des autorités et une prise de conscience collective, la situation pourrait continuer à se détériorer, plongeant encore plus de ménages dans la précarité.
La crise actuelle des prix du gaz butane et des carburants au Tchad est un appel urgent à l’action. Il est impératif que les décideurs prennent des mesures pour protéger les plus vulnérables et garantir un accès équitable aux ressources essentielles. La population attend avec impatience des solutions durables pour surmonter cette épreuve difficile.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste reporter et photographe.
La politique de la main tendue, instaurée par le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, demeure une référence incontournable dans le paysage politique tchadien. L’appel à l’unité nationale, émanant du président de la République, vise à apaiser les tensions et à rassembler les Tchadiens de tous horizons. Cependant, cette volonté affichée de réconciliation se heurte à des défis significatifs.
Le gouvernement actuel, sous la direction de Mahamat Idriss Déby Itno, s’efforce de promouvoir un développement intégral du Tchad, en mettant en avant des stratégies ciblées basées sur les ressources endogènes du pays. Malgré ces intentions louables, il est indéniable qu’une politique, quelle qu’elle soit, comporte ses failles. Une partie de l’opposition ne manque pas d’exploiter ces vulnérabilités pour critiquer le régime en place.
Un des points de friction majeur réside dans la tenue des élections législatives et communales, qui doivent être organisées conformément aux résolutions du dialogue national inclusif et social (DNIS). Cependant, plusieurs regroupements d’opposition, tels que le G4 dirigé par Pr Avoksouma Djona, le DAR de Djekombé François, Wakit Tamma version politique, et le Groupe Max Kemkoye, ainsi que le parti des Transformateurs mené par Dr Succès Masra, continuent de s’opposer à cette démarche électorale.
Depuis les élections présidentielles du 6 mai dernier, où les Transformateurs ont terminé en seconde position derrière la coalition Tchad-Uni, leur silence face à leur défaite a été notable. En revanche, à l’approche des élections des 28 et 29 décembre, ils multiplient les appels au boycott. Ce retournement de situation est d’autant plus intriguant que ces mêmes partis avaient initialement collaboré avec la transition mise en place après le DNIS, suite à l’accord de main tendue proposé par le maréchal à Kinshasa.
Les leaders de l’opposition semblent désormais divisés quant à leurs objectifs vis-à-vis du quinquennat de Mahamat Idriss Déby Itno, qui a été élu selon des règles acceptées par toutes les parties. Les sympathisants des Transformateurs sont particulièrement déconcertés : après les présidentielles, ils espéraient une position renforcée pour les élections à venir, mais se retrouvent face à un appel au boycott qui semble les exclure du processus.
À l’aube de ces élections cruciales, l’opposition exhorte la population à ne pas se rendre aux urnes. Néanmoins, le scrutin aura lieu malgré ces pressions. Dr Succès Masra a même annoncé sur sa page Facebook qu’une seconde transition pourrait être envisagée. En réponse, le maréchal Déby a affirmé lors de son discours à la nation le 31 décembre 2024 que « le Tchad ne se fiera pas aux esprits malsains qui rêvent de le déstabiliser », assurant qu’il veillera personnellement à la stabilité du pays.
Alors que les résultats des élections sont attendus dans les jours à venir, l’avenir politique du Tchad semble osciller entre promesses d’unité et tensions persistantes. La capacité du régime à naviguer dans ce climat complexe sera cruciale pour l’avenir du Tchad.
Par LOUBA-HEINDE Séraphin ADOUMNGAR, journaliste, reporter et photographe.